Le sursis Les trublions parmi les vendeurs ambulants qui devaient passer devant la sixième chambre près le tribunal de première instance de Tunis, ont vu leur affaire renvoyée au 7 avril prochain, et ce faute de magistrats disponibles, pour cause de grève, suite à un appel lancé en ce sens par le nouveau syndicat des magistrats tunisiens, pour le 30 et le 31 mars. Les 45 personnes accusées de trouble de l'ordre public et violence à agent, auront bénéficié d'un répit de quelques jours et comme dit le proverbe tunisien : Celui qui meurt un vendredi saint ne peut passer en jugement suprême. Il y passera quand même le samedi !
La grève des agents publics Le droit de grève est légalement reconnu aussi bien pour les pour les agents privés que pour les agents publics. Le tribunal administratif connaîtra de plusieurs affaires de révocation, où les agents publics concernés, ont été révoqués suite à un appel à la grève durant le régime du président déchu, où ce droit était hypocritement reconnu et sévèrement réprimé. dans toutes les affaires où le tribunal administratif a eu à juger des litiges relatifs à l'exercice de certaines libertés, il y a des réticences de la part du juge qui traitait l'affaire d'une manière, évasive, excipant souvent du vice de procédure pour rejeter le recours du justiciable en question. Plusieurs affaires de ce genre reviendront devant le tribunal administratif pour révision, même s'il y a forclusion, étant donné le changement des conditions, la Révolution, étant considéré comme étant un facteur suspensif du délai de forclusion. Le premier procès dans le genre, et au cours duquel, le demandeur a obtenu gain de cause, fut celui du magistrat Mokhtar Yahyaoui qui en bava pendant le régime du président,qui lui en a fait voir de toutes les couleurs. La justice finira toujours par l'emporter.