De Hatem Belhaj - Qui sont les premiers antirévolutionnaires du pays ? Ce sont les prix ou plutôt ceux qui les gonflent chaque jour un peu plus en multipliant les prétextes allant de la hausse des prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux jusqu'à la situation de flou politique qui freine la croissance. Au fait, le capital est égoïste. Prétextant la compétitivité, le capital ne se soucie que de ses bénefs et il est prêt à saigner le consommateur, à leurrer l'Etat et à écraser ses cerfs, pardon ses employés, pour qu'il ne subisse aucune perte. Certains « extrémistes » du capital vont jusqu'à profiter de certaines situations pour doper leurs bénefs. Alors, cessons de raisonner comme de naïfs consommateurs qui avaient cru qu'avec la révolution, les gens s'entraideront pour relancer l'économie sur de nouvelles bases plus humaines et plus compétitives. Malheureusement non ! Le capital ne fait pas de cadeaux, il n'a pas d'état d'âme ni de compassion. Sinon comment expliquer ces hausses des prix vertigineuses ? TOUT a augmenté ! Pratiquement tout et aucune marche contestataire n'a sensibilisé le gouvernement provisoire qui avance à pas de tortue pour relancer les contrôles des prix, pour stabiliser l'administration, pour colmater les brèches sécuritaires et pour assurer la transition. Mais, en attendant, ce gouvernement communique trop et agit peu, du moins, on n'en voit pas encore les effets… sauf sur nos budgets !