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Cri d'alarme des présidents des clubs
Quel avenir pour notre compétition ?
Publié dans Le Temps le 26 - 04 - 2011

Deux petites journées depuis la reprise de la compétition après la révolution et bonjour les dégâts. Des incidents très graves ont eu lieu un peu partout sur le territoire. Encore heureux que cette reprise ait été faite avec la présence des supporters locaux uniquement pour la ligue 1 et à huis clos pour les divisions inférieures !
Envahissements des terrains, atteintes à l'intégrité physique des joueurs visiteurs, arbitres molestés sur les pelouses et même dans leurs vestiaires après que les hordes en aient défoncé les portes, infrastructure saccagée, équipements détruits, non respect des huis clos, etc. Même pour les jeunes, le tableau n'est pas plus reluisant, le dernier ESZ-EST (Espoirs) (2-1) a été émaillé par une avalanche de projectiles au but égalisateur des visiteurs avec atteinte de l'entraineur Hakim Nouira d'une grosse pierre à la tête. D'ailleurs le patron de l'arbitrage Younes Selmi conscient de la gravité de la situation et surtout du risque mortel encouru par ses arbitres au cas où les locaux ne gagneraient pas a présenté sa démission ne voulant nullement avoir sur la conscience l'orphelinat de certaines familles de ses arbitres. Tous les présidents que nous avons approchés ont stigmatisé et condamné avec force véhémence les inconcevables et non moins inadmissibles gravissimes incidents de ces deux dernières journées. Mais leurs avis quant à la reprise et surtout aux modalités de la continuation de la compétition ont grandement différé. Déclarations :
Mongi Bhar (CSHL) : «Oui pour le huis clos»
Devant la gravité de ce qui s'est passé ces derniers jours un peu partout sur le territoire, il est impensable que la compétition puisse continuer en présence du public. Je suis pour le huis clos quitte à ce que toutes les caisses soient durement pénalisées par la fuite des sponsors. Il n'est plus question d'argent pour l'heure mais de préservation de vies humaines. Sachant que l'arrêt définitif avec saison blanche nuirait beaucoup à nos équipes nationales (A) et olympique ainsi qu'à nos représentants aux différentes manifestations continentales. Personnellement et je ne vous le cache pas, j'ai une peur bleue pour mes joueurs cette semaine avec le déplacement qu'on doit effectuer au Amor Doghmane de Gabès. Les Gabésiens sont nos amis mais je crains des débordements fomentés par certains n'appartenant pas à la noble famille sudiste mais guidés uniquement et aveuglement par l'instinct de la destruction, du mal et manipulés par des forces occultes tapies dans l'ombre dans le dessein de faire capoter notre révolution bénie.
Mokhtar Nefzi (OB) : «Minimiser les enjeux»
Que ceux qui ont décidé la reprise, en dépit du refus du plus clair des présidents, trouvent maintenant la solution pour nous en sortir de cette impasse ! Notre refus à l'époque a été qualifié de manque de nationalisme et de refus d'emboiter le pas à l'élan du peuple tunisien. Et les assurances et les garanties de fuser de toutes parts quant à la sécurité à entourer les matches. Vous voyez les résultats ! Nous ne pouvons nullement extrapoler chez nous ce qui se passe en Grande Bretagne ou en Espagne avec leurs stadiers qui parviennent à canaliser sans peine 80 mille spectateurs. Même leurs stades sont conçus de telle sorte que les envahissements soient pratiquement impossibles. Il nous faudrait des années pour que cette notion de stadiers soit inculquée et assimilée par notre public. Au vu de l'insécurité qui règne partout chez nous, arrêter la compétition ou instaurer le huis clos seraient très nocifs pour l'image de marque du pays et pour son économie. Les investisseurs, les touristes nous tourneraient le dos définitivement pour cet aveu implicite d'instabilité. La solution serait d'alléger les enjeux. Et ce n'est pas parce que l'OB est menacé que je pense de la sorte. Annuler tout bonnement les relégations contribuerait à atténuer les pressions et à calmer les esprits chauffés à blanc dans la perspective d'une rétrogradation au pallier inférieur.
Mohamed Dérouiche (ST) : «On n'aurait pas dû reprendre !»
Une précision avant de commencer si vous permettez, je suis le président démissionnaire du ST et je suis actuellement à l'étranger. Ma position a toujours été claire depuis le début à propos de la reprise. J'ai toujours dit qu'il ne fallait pas reprendre la compétition et opter pour une année blanche. Profiter de ces mois de répit pour revoir nos structures, organiser des élections démocratiques, instituer une nouvelle réglementation, bien codifier et spécifier nos choix, etc. Qu'aurait représenté une saison avec ses titres par rapport à l'instauration de nouvelles bases solides pour notre sport avec des assises votées et choisies par tout le monde. En plus de la sécurité et de l'image de marque du pays à préserver ? Et même si nos participations aux joutes continentales s'en ressentiraient, un sacrifice à présenter de notre part en l'honneur de notre révolution. Il est encore temps qu'on ait recours maintenant au repos du guerrier avec une refonte et une restructuration fondamentales et totales de notre football.
Ali Ouriemmi (ESZ) : «Annulation pour insécurité générale»
Je suis déçu, désabusé voire dégoûté de ce qui se trame sournoisement pour faire capoter notre révolution. L'insécurité est de mise et pas seulement sur les aires de jeu mais partout ailleurs. Et ça se déteint inéluctablement sur le football. Dieu merci, déjà lors de la rencontre ESZ-EST (espoirs) ce dimanche, les incidents en la présence d'un service d'ordre très discret voire à minima n'ont pas dégénéré outre mesure. Je suis contre le huis clos car je ne pourrai dans ces conditions plus honorer mes engagements financiers envers mes employés. Pourquoi continuer pour désigner un champion, et puis après ? Non, ma position est prise, non à cette mascarade de très mauvais goût, arrêtons les frais tant qu'il est encore temps. L'année prochaine il fera jour.
Fateh Alouini (JSK) : «Sévir fort et vite»
Non je ne suis pas pour l'instauration du huis clos et encore moins pour l'arrêt de la compétition. Cela risque de poser moult problèmes à notre économie. Déjà que la ville de Kairouan commence grâce aux efforts louables de Aziz Miled à reprendre ses couleurs avec des touristes affluant sur la capitale des aghlabides (70 mille) comme au bon vieux temps. Mais on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Les contrevenants à visage découvert doivent être appréhendés très rapidement. Les services techniques de nos forces de l'ordre peuvent les identifier facilement, il suffit de revenir aux enregistrements dont ils disposent. Mais le plus important, c'est le châtiment exemplaire, rapide et bien médiatisé qui doit suivre. Ce qui donnera à réfléchir aux autres qui hésiteraient beaucoup dorénavant à franchir le rubicond et à commettre des exactions. Je le répète les peines doivent être très lourdes et grandement dissuasives pour ces fauteurs de troubles en herbe.


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