TUNIS, 29 jan 2011 (TAP)-Les revendications professionnelles et sociales se sont poursuivies samedi dans plusieurs régions du pays. Les manifestants ont demandé des postes d'emploi pour ceux encore au chomage ainsi que l'amélioration des conditions de vie des habitants de ces régions. Dans la région de Sidi Bouzid des dizaines de citoyens ont protesté lors de marches pacifiques, réclamant la chute du gouvernement provisoire. Plusieurs jeunes sans-emploi ont manifesté dans les rues de la ville revendiquant leur droit au travail et à la dignité et réclamant la supression du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire (CAPES). Des manifestants ont indiqué au correspondant de l'agence TAP que leurs revendications premières ont toujours été de procurer des emplois aux diplomés du supérieur, d'instaurer l'équité sociale, indépendemment de la direction du pays, exprimant leur crainte concernant une suprématie des revendications politiques sur celles d'ordre social, notamment l'obtention d'un emploi permanent leur garantissant des conditions de vie décente. Les agents et fonctionnaires du gouvernorat ont, de leur coté, organisé un mouvement de protestation pacifique au cours duquel ils ont scandé des slogans appelant à l'amélioration de leurs conditons sociales et réclamant la titularisation et l'augmentation des salaires, outre les comptes que l'ancien gouverneur et ses aides se doivent de rendre aux habitants de la région. Par ailleurs, les cours ont été suspendus dans plusieurs lycées de la région. A Ben Arous les employés de la société des routes et batiments "SOROUBAT", se sont rassemblés au siège de l'union régionale du travail avant de se diriger vers le siège social de la société, à Mégrine, ou ils ont entamé une grève ouverte jusqu'à la réalisation de leurs demandes consistant en le droit à la titularisation, l'augmentation des salaires, l'obtention d'une prime de production et d'une autre annuelle, outre la rémunération des heures de travail supplémentaires. Le secrétaire général de l'union régionale du travail de Ben Arous a déclaré, dans ce cadre, qu'il a appelé les employés de la société, dont le nombre s'élève selon l'un des fonctionnaires à environ 4 mille travailleurs répartis sur plusieurs chantiers de la société, à reprendre le travail en attendant la fin des négociations entre le syndicat et l'administration. Un grand nombre de citoyens se sont regroupés devant le siège du gouvernorat de Tataouine demandant un emploi, un logement et l'amélioration de leurs conditions de vie, ce qui a empeché les agents de rejoindre leurs bureaux entravant la marche du travail dans les différents services du gouvernorat.