Un fait le moins que l'on puisse dire hallucinant s'est produit ce mardi à 7h 40' dans l'une des salles d'examen du lycée secondaire d'Hammam-Lif. Lors de la vérification des identités des élèves, un enseignant s'est rendu compte que l'une des candidates avait oublié sa carte d'identité nationale mais disposait tout de même d'une photocopie de ladite pièce. Les règlements étant clairs dans pareil cas ; seuls les documents originaux sont à présenter aux contrôles. Mais l'incident aurait eu lieu dans un centre regroupant des élèves n'appartenant pas à la même enceinte éducative voire des postulants libres inconnus du régiment, du staff administratif qu'on aurait à la limite compris et cautionné le refus de l'enseignant de permettre à l'élève de concourir. Mais quand l'élève appartient au lycée depuis son jeune âge, quand l'enseignant est son propre professeur durant l'année scolaire, quand sa mère est une collègue également enseignante dans ce même lycée, quand le proviseur, le chef de centre, le cadre administratif et enseignant intercèdent en faveur de la petite affirmant à « son » professeur parfaitement la connaître, et que ce dernier persiste à la renvoyer chez elle chercher sa carte d'identité « originale », cela dépasse tout entendement, toute logique. Résultat, une course effrénée de la pauvre candidate vers son domicile à la cherche de son…identité. Nous vous laissons le soin d'imaginer dans quel état d'esprit et avec quelle concentration elle a abordé à 8h son épreuve. Et si par malheur et dans sa précipitation elle avait été victime d'un quelconque contretemps, d'un accident ? Il est regrettable que les efforts gigantesques de toute une année scolaire soient remis en cause voire menacés de tomber à l'eau par la faute d'un excès de zèle nullement justifié et grandement déplacé ! Et dire que nous croyions avoir rompu à jamais avec pareilles attitudes depuis un certain mémorable 14 janvier 2011.