Conseil supérieur de la magistrature et Association tunisienne des magistrats La guerre des communiqués La commission chargée de l'élaboration du projet du mouvement dans le corps des magistrats, issue du Conseil supérieur de la magistrature s'est dit étonnée des allégations formulées, le 25 juin courant, par l'Association des Magistrats tunisiens (ATM) « accusant le ministère de la Justice de recourir à la pression et à la menace ». Selon une déclaration rendue publique, hier, par le ministère de la justice, « ces allégations sont dépourvues de tout fondement, dès lors que la relation entre les magistrats et leurs structures repose désormais sur la transparence, l'ouverture, la clarté et la responsabilité ». La Commission chargée de l'élaboration du projet en question s'emploie à répondre aux aspirations de tous les magistrats en matière de promotion et d'accès aux fonctions, selon des critères objectifs et stricts, dont l'ancienneté, tout en prenant en considération la volonté du magistrat, ses conditions sociales, et la compétence professionnelle, ajoute la déclaration. Le bureau exécutif de l'Association des magistrats tunisiens avait publié, le 25 juin courant, une déclaration dans laquelle il avait appelé les magistrats à une grève de travail de trois jours en signe de protestation contre l'attitude du ministère de la justice vis-à-vis des revendications légitimes des magistrats, notamment en ce qui concerne le mouvement dans le corps des magistrats et ses critères ainsi que la question des promotions
Le Canard Enchaîné dévoile la liste des journalistes français pro Ben Ali Le Canard Enchaîné, paru mercredi 29 juin 2011, à dévoilé la liste des journalistes invités par Ben Ali durant les années de l'ancien régime. Selon rue89 et Tixup.com, la boîte de conseil Image 7 d'Anne Méaux a organisé depuis la fin des années 90 un «discret réseau d'influence» en faveur de la dictature de Ben Ali. Ce réseau était lié contractuellement, selon la même source, par l'Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) et rémunérée plus de 200.000 euros par an. La liste des journalistes comprend Etienne Mougeotte (Le Figaro), Nicolas de Tavernost (M6), Dominique de Montvalon (Le Parisien), Alain Weil, patron de RMC-BFM TV (qui serait parti à Tunis avec son épouse), Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville (journaliste du Figaro spécialiste du luxe), Gérard Gachet, ancien de « Valeurs actuelles » et Françoise Laborde, alors présentatrice du JT de France 2. Les documents divulgués par Le Canard Enchaîné précisent également que Marie-Luce Skraburski, qui s'occupait du dossier tunisien, aurait envoyé une note au patron de l'ATCE, se félicitant d'avoir « œuvré en vue de corriger la perception injuste de la réalité politique tunisienne » tout en précisant qu'elle regrette que tous les journalistes ne jouent pas encore le jeu. (Business News) -------------- Grève des magistrats L'immunité accordée à l'avocat, la goutte qui a fait déborder le vase Mme Raoudha Labidi, présidente du syndicat : « cette grève pourra être reconduite si le ministère ne répond pas à nos revendications » A l'appel du Syndicat des Magistrats Tunisiens (SMT), des magistrats observent depuis mardi une grève qui va se terminer, en principe aujourd'hui « le bureau exécutif du syndical a appelé à une grève de trois jours pour protester contre l'adoption par le Conseil des ministres du projet du décret-loi organisant la profession d'avocat et aussi pour dénoncer l'attitude adoptée par le ministère de la Justice qui ne répond pas aux aspirations et aux revendications des magistrats. Cette grève pourra être reconduite et se transformer même en grève ouverte. Cela ne lèse pas, contrairement à ce que certains prétendent les citoyens. En tout cas c'est au bureau exécutif qui se réunira samedi d'en décider », a souligné la présidente du syndicat Mme Raoudha Labidi lors d'une conférence de presse tenue hier au Palais de Justice de Tunis en présence des membres du bureau exécutif du SMT. Avancement Pour M. Mohamed Nasri représentant du syndicat au tribunal de première instance de Tunis « L'adoption du décret-loi organisant la profession d'avocat est la goutte qui a fait déborder le verre. L'immunité accordée à l'avocat par ce décret-loi touche à la bonne marche des audiences. Il fallait avant d'adopter ce projet consulter les autres parties prenantes de l'institution judiciaire et penser plutôt à l'instauration de l'indépendance de la justice ». M. Nasri rappelle les revendications des magistrats. Elles consistent en premier lieu à l'assainissement de la magistrature par l'ouverture d'enquête concernant la corruption et la liquidation des dossiers sur cette question qui sont au ministère. Quant à l'indépendance de la magistrature, selon M. Nasri elle doit être consolidée entre autres par la non mutation du magistrat s'il la refuse, la création d'une grille de salaires autonome pour les magistrats et l'avancement automatique dans la promotion pour les magistrats.