L'ensemble des activités économiques, administratives et judiciaires ont été paralysées à Jébéniana, suite au mot d'ordre lancé par un groupe de citoyens de la ville. En effet, aussi bien les commerces que la poste ainsi que le bureau de police et le siège du tribunal sont restés fermés de 10 h à 14h. Un rassemblement a réuni, d'après une source officielle quelque deux cents personnes qui ont organisé une marche dans les artères de la ville avant d'observer un sit-in devant le siège de la délégation. A l'origine du mouvement de grève et du sit-in, des revendications qui s'articulent autour de deux points essentiels : la libération de deux frères originaires de la ville, condamnés à une peine de prison pour leur implication dans une affaire de trafic de stupéfiants, ainsi que la traduction en justice des symboles de la corruption, dans la région, qui ne sont toujours pas inquiétés, alors qu'ils auraient dû faire l'objet de poursuites judiciaires et rendre des comptes devant la justice. Signalons également, que la route de jébéniana avait été coupée avant-hier, après-midi par des individus de la « imada » des Msatria.
Meurtre de Slim Hadhri : procès renvoyé Le Tribunal Militaire Permanent de Sfax a décidé, lors de l'audience d'hier de reporter le procès de l'agent de sécurité impliqué dans le meurtre du Jeune Slim Hadhri, survenu à Kerkennah, au cours des événements du 14 janvier 2011, au 17 octobre prochain, en attendant les rapports de la police judiciaire et du médecin légiste. Ce troisième report a été favorablement accueilli par l'avocat de la partie civile, dans la mesure où la nouvelle réforme du code des sanctions et des procédures judiciaires militaires est de nature à offrir des garanties supplémentaires aux justiciables et que la loi nouvellement adoptée autorise dorénavant les avocats des parties civiles à plaider devant une juridiction militaire. Par contre, nous croyons savoir que l'avocat de la défense, estime que la détention de son client n'a pas sa raison d'être, faute de preuves, d'autant plus que d'après les témoins, tous les agents auraient tiré en sortant du poste, ce qui devrait amener sa libération au bénéfice du doute.
Fermeture du centre de transfert des ordures à Sakiet-Ezzit Le centre de transfert des ordures de Sakiet-Ezzit, situé au niveau de la rocade n°11, est fermé depuis samedi dernier par deux jeunes chômeurs de 20 et 13 ans, issus de familles installées au voisinage du site. Les deux sit-ineurs, deux repris de justice, aux casiers judicaires assez chargés, réclament le droit au travail, en compensation des préjudices et des nuisances causés par ledit centre. Mais le problème, d'après une source bien informée, c'est qu'ils refusent toutes les propositions qui leur sont faites, exigeant d'être embauchés dans le centre de transfert d'ordures, quitte à renvoyer les anciens employés. Pis encore, ils n'accepteraient que le poste de gardiens ! A l'issue de nombreuses péripéties, et au moment où les autorités locales croyaient avoir trouvé une solution, ne voilà-t-il pas que les deux sit-ineurs mettent un point final à tout pourparler en exigeant la fermeture pure et simple du centre, un site où sont collectées les ordures en provenance des municipalités de Sakiet-Ezzit, La Chihia et Sakirt-Eddaier. Ce qui n'est pas pour arranger les choses au moment où la situation connait une dégradation sans précédent en matière de propreté, à Sfax et banlieue. Taieb LAJILI --------------- Santé – Solidarité Gratitude libyenne pour la disponibilité du corps médical tunisien Dr. Slaheddine Sellami, ministre de la Santé publique a reçu, aujourd'hui, au siège du département, une délégation de ressortissants libyens représentant des ONG et les intérêts des blessés en séjour en Tunisie, pour soins médicaux et remise en forme. Les membres de la délégation ont exprimé à cette occasion leur gratitude au peuple et aux autorités tunisiennes pour l'approche humanitaire et de solidarité agissante adoptée à l'égard des populations libyennes depuis le déclenchement de la révolution du 17 février et ce, malgré les vicissitudes de la période de transition vécue par la Tunisie. Les hôtes libyens ont fait part également de leur reconnaissance et de leur admiration pour la disponibilité et le dévouement manifesté par les cadres médicaux et para-médicaux des structures hospitalières publiques et privées à l'égard des blessés et des patients libyens qui bénéficient de l'assistance nécessaire à leur état, sur l'ensemble du territoire tunisien, sans aucun préalable. Le ministre a souligné, de son côté, la spontanéité de l'élan de solidarité des Tunisiens avec le peuple libyen, faisant observer la disposition du ministère de la Santé publique à favoriser des actions à même de soutenir le système sanitaire libyen dans cette conjoncture difficile.