Presque un an après sa double fracture tibia-péroné, Hatem Ben Arfa a retrouvé les terrains durant 70 minutes, mardi en League Cup face à Notthingam Fores t (4-3). La fin d'un long tunnel pour le milieu offensif, qui est revenu pour la première fois sur cette période difficile. «Toute la journée, je ne pensais qu'au terrain, et j'étais vraiment très content. J'ai eu de bonnes sensations mardi », a-t-il d'abord confié, dimanche dans Téléfoot. Le 3 octobre 2010, Nigel De Jong le blessait gravement après un tacle assassin. «Quand j'ai revu ces images... J'ai eu des flashs, ça fait bizarre... Il (De Jong) m'a envoyé un texto en disant qu'il n'avait pas voulu faire ça, que c'était pas accident et qu'il était désolé, etc. C'est bien», se souvient Ben Arfa, dont l'année consacrée à son retour a été difficile. «Ça a été une année très galère. J'ai beaucoup souffert. J'ai eu beaucoup de moments où je me sentais très très seul, explique le joueur de 24 ans. Mais ce sont aussi des moments où on apprend beaucoup. Quand on est footballeur, on se demande souvent comment va être la vie sans foot. J'ai pu voir comment c'était. Je me suis dit que ce n'était pas la fin du monde non plus. On a d'autres choses aussi à faire dans la vie, il n'y a pas que le foot. Ça m'a surtout permis de faire ?ça' dans la tête, de comprendre un peu plus la vie.» «Les Bleus ? Si ça doit venir, ça viendra naturellement» Après 352 jours d'attente, il a donc refoulé les pelouses en compétition officielle, au poste de meneur de jeu. «Comme je suis un joueur qui aime la liberté, la créativité, je me sens très bien à ce poste. Le coach (Alan Pardew) me donne beaucoup de responsabilités, c'est bien, et ça me permet de vraiment m'épanouir sur le terrain, souligne Ben Arfa, qui a disputé 16 minutes en Premier League, samedi contre Blackburn (3-1). Je vais montrer ce que je vaux à ce poste-là.» Les Bleus, avec qui il a disputé son dernier match le 11 août 2010 en Norvège (1-2), figurent-ils dans un coin de sa tête ? «Ça passera d'abord par les matches ici, de montrer ce que je vaux, répond Ben Arfa. Si ça doit venir, ça viendra naturellement. Si je vais en équipe de France, c'est pour essayer de faire quelque chose, de m'intégrer dans ce collectif qui est déjà bien et qui faire encore beaucoup mieux.»