Le Club Africain n'a pas remporté la Coupe de la CAF 2011. Il a très probablement hypothéqué ses chances d'aller jusqu'au bout de ses intentions lors du match aller en ne s'imposant que par la plus petite des marges alors qu'il avait la possibilité d'en finir à Radès. Et pourtant, lors de cette première manche, les Clubistes ouvrirent le score dès les premières minutes de la première période et au lieu d'enfoncer le clou et d'aggraver le score, ils se sont fait piéger par des Marocains, tactiquement intelligents. Ces derniers imposèrent un faux rythme à la rencontre gagnèrent la bataille du milieu. Juste ce qu'il faut pour rentrer au pays avec des chances intactes de succès final. Ils parvinrent à leur fin grâce également à un Club Africain emprunté à Fès, incapable d'accélérer le rythme et trahi par ses joueurs cadres, ceux-là même qui étaient appelés à encadrer les Ziadi, Reguii et autres. En fait, nous ne sommes pas sûrs qu'au Club Africain cette race existe. Car si tel était le cas, la coupe aurait été clubiste, tunisienne… Mauvais choix Avec seize joueurs à sa disposition, Benzarti n'avait guère le choix. Il avait toutefois la possibilité de ne pas aligner un Soltani hors du coup et qui revient de blessure. Après une léthargie de presque deux mois, on ne revient pas à la compétition en disputant une finale continentale. Le technicien clubiste aurait dû laisser Soltani sur le banc et le proposer en cours de jeu, pour la dernière demi-heure. L'attaquant clubiste n'a rien fait de bon et il lui était impossible de faire mieux. En outre, il évolua dans un registre qu'il n'affectionne pas. Il ne s'agit là que d'un petit reproche à l'encontre de Benzarti qui ne pouvait pas faire plus qu'il n'a fait. Les reproches doivent être faits à Dhaouadi qui brille rarement lors des grands chocs, à Mouihbi qui a perdu sa verve d'antan et qui peine à retrouver son meilleur niveau, à Ezéchiel qui s'est fait piéger en écopant d'un carton rouge alors que tout le monde sait que les arbitres africains sont toujours à la recherche d'un tout petit prétexte pour siffler en faveur de l'équipe qui reçoit. Fond de jeu… Ce qui préoccupe au Club Africain, c'est le volume de jeu de l'équipe qui ne convainc guère. Les coéquipiers de Dhaouadi ont atteint la finale de la coupe de la CAF en misant sur leur solidarité, sur quelques exploits individuels et sur la maladresse de ses adversaires comme ce fut le cas au Nigéria. Le club de Bab-Jedid n‘a pas encore un style de jeu qui lui est propre… Une compétition mal engagée ? Tout le long de cette coupe de la CAF, le Club Africain s'est retrouvé avec seulement 18 joueurs qualifiés. Les autres, ceux qui l'étaient sont allés exercer leur talent ailleurs. Ce manque de moyens humains n'a pas empêché les Clubistes d'atteindre la finale. Une maigre consolation pour un ensemble qui a bien fait jusqu'à la finale. Au risque de nous répéter, les Clubistes auraient pu faire la différence à Radès. Ils ne l'ont pas fait et ils ont fini par payer cher ce manque de conviction. La séance de tirs au but a souri aux Marocains qui furent plus habiles sur les 180 minutes de cette finale. Ils ont limité les dégâts à Tunis et refait leur retard à Fès en comptant sur le manque d'expérience d'un Club Africain hésitant et accumulant les erreurs, tant individuelles que collectives. Le Club Africain méritait mieux surtout après ce qu'il a fait en phase de poule, mais pour ce qui est de la finale, il était loin du compte. L'arbitrage sur la sellette. Comme toujours, l'arbitrage africain s'est illustré au cours de cette finale. Diatta a accumulé les fautes en omettant de siffler, entre autres, un penalty qui semblait évident pour Mouihbi. Et qui aurait certainement permis aux Clubistes d'envisager la suite avec un peu plus de sérénité. Quoi qu'il en soit, nous restons persuadés que les « Rouge et Blanc » sont passés à côté d'un grand coup. Disputer une finale de coupe continentale est une maigre consolation pour une association qui avait besoin de ce sacre pour bâtir sur des bases solides une nouvelle équipe. Jamel Atrous ne devrait pas baisser les bras et continuer de l'avant et ceux qui avaient l'intention de l'aider dans ce sens ne devraient pas revoir leurs intentions à la baisse… Mourad AYARI dachra tito