Les 12èmes Jeux panarabes qui se déroulent actuellement à Doha (jusqu'au 23 décembre) sont une véritable démonstration de force des organisateurs qataris qui ont voulu impressionner tous ceux qui peuvent douter un moment de leur capacité d'organisation. En effet, étant sur place on est abasourdi par les moyens faramineux, l'infrastructure gigantesque, l'organisation réglée comme une montre suisse. Réunir plus de 6000 invités dans un même village, flambant neuf, n'est pas chose aisée. C'est quasiment des Jeux arabes à dimension olympique : la comparaison, au niveau des performances, est, bien sûr osée, mais niveau structures et gestion, on se rapproche sensiblement. Bien sûr, tout est question de fric et de moyens, et là Qatar a mis le grand paquet, une manière d'en faire un premier « échauffement » avant le … Mondial 2022 ! Deux remarques s'imposent au vu de ces joutes. - Depuis 1957, date de l'édition inaugurale de Beyrouth, il n'y a eu que… 12 éditions, c'est dire la dévaluation de ce rendez-vous arabe qui n'est jamais au… rendez-vous, ternissant, ainsi, l'image des jeux et leur crédibilité. - A Doha, la barre a été placée trop haut : on est passé, en effet, d'une organisation primaire, rudimentaire, avec des moyens élémentaires, à une organisation d'une autre dimension où tout est luxe et émerveillement. Que fera-t-on lors des prochaines éditions ? Peut-être que les Jeux panarabes auront connu leur « renaissance » à Doha, mais ce serait trop optimiste car les pays arabes n'ont pas les moyens du Qatar. L'avenir des Jeux demeure, donc, un point d'interrogation…