Mercredi dernier, soit trois ans après l'attaque sioniste contre la ville de Gaza, un massacre qui a fait plus de 200 morts tous des civils palestiniens, la Société civile a accueilli au 4ème Art, une délégation palestinienne pour commémorer cette atteinte fatale à l'humanité et rappeler que la lutte doit rester à l'ordre du jour jusqu'à l'émancipation de la Palestine du joug sioniste. Cette initiative a été lancée par l'Association «Saheb Tabaa de la Culture Islamique» en coordination avec nombre d'associations tunisiennes qui sont profondément convaincues que la cause palestinienne est l'une des problématiques qui, une fois résolue, rendra à la Nation Arabe honneur et dignité. Nous citerons l'exemple de la Ligue Tunisienne de la Tolérance et l'Association «Tounes, voix de l'Islam et Al Ourouba». La Société civile a accueilli donc lundi dernier la délégation palestinienne composée de : M. Sais Saaoudi (Vice Président Général de la Défense Civile Palestinienne), M. Adham Abou Slayma (Porte-parole des Urgences et de l'Assemblée Supérieure des Urgences à Gaza), Mme. Eêtimed Azzam (Directrice Générale de la Coordination Sectorielle et des Aides internationales auprès du ministère de la Programmation), Mme. Kifeh Rentissi (Directrice Générale du Travail de la Femme au sein du ministère des «Awkaf») et M. Mustapha Assaouef (Délégué du ministère de la Culture Palestinienne).
Evocation rétrospective de l'Histoire
Date qui marque l'Histoire : le 27 décembre 2008, les soldats sionistes massacrent gratuitement plus de 200 Palestiniens tous des civils non armés. Gaza et le Monde Arabe sont en deuil. Cette attaque aérienne faite par Israël à l'encontre du peuple palestinien est la plus meurtrière si l'on sait que la bande de Gaza est la plus peuplée mondialement au km2. Ce raid aérien terroriste a ciblé des infrastructures où la concentration populaire était assez dense. Face au silence exorbitant de la communauté internationale, les Palestiniens de Gaza, déjà assiégés et écartés dans une ville où un blocus bloque l'accès aux humanitaires et aux journalistes de passer, quelques voix s'élèvent. Peine perdue. Les Israéliens se seraient quelque part inspiré des Nazi et de leurs méthodes contre le peuple juif dans le Ghetto de Varsovie lors de sa construction pendant la Seconde Guerre Mondiale en 1940. L'Etat israélien confirme et affiche fièrement ces crimes de guerre et demeure prosterné dans son attitude de corps militaire malade et diabolique. Face aux émiettements de la Nation Arabe et à la barbarie du gouvernement de Tel Aviv, la Société civile affiche sa colère et essaye tant bien que mal de dénoncer de pareils crimes contre l'humanité en commémorant ces moments historiques qui ont marqué la trajectoire politique du Moyen-Orient. Rappeler et relater de manière itérative ces génocides sionistes contre des civils palestiniens, c'est tirer la sonnette d'alarme, mettre le pouce à l'oreille pourvu que les choses changent. C'est aussi une façon comme une autre de dire aux Gazaouis qu'ils ne sont pas délaissés à victimes de leur propre sort, qu'on ne les oublie pas.
Eveil de la conscience arabe
Les retrouvailles d'avant-hier ont été l'occasion pour revivre ensemble des moments cruels, se tenir la main et pouvoir juger, avec du recul, ces moments d'une tristesse poignante, pour penser par la suite aux perspectives de la lutte. Une lutte symbolique et un militantisme avec les moyens du bord pour mettre fin à cette sempiternelle série de «génocide économique», d'affaiblissement sanitaire, de crimes de guerre contre l'humanité que constituent le blocus contre Gaza. Pour ce faire, plusieurs ateliers de travail suivis de débats ont été programmés dans plusieurs villes tunisiennes à l'instar de Sfax, Djerba et Kairouan. Le thème du meeting qui a donné le coup d'envoi de la manifestation était : «L'universalité de la cause palestinienne». Le sujet de prédilection est la lutte contre la normalisation avec le sionisme. Véhiculer la culture de la victoire et remplacer les termes défaitistes comme l'impuissance, la précarité ou la défaite face aux sionistes. On parla de l'expérience humanitaire dans la guerre de Gaza, du rôle de la défense civile aussi bien celui du ministère de l'Intérieur palestinien et la protection du front interne pour la sauvegarde de la sécurité des civils. La femme palestinienne, cette douceur vive et vaillante a été aussi honorée lors du meeting. C'est à travers de pareilles manifestations, qui renforcent les liens entre les peuples arabes et tissent le fil de la solidarité, que l'on pourra lutter contre l'ennemi et arriver à relever de nouveau la tête.