Par Youssef SEDDIK - « … commence par soi-même », dit vilainement cet adage égoïste. Heureusement qu'il y a eu un écrivain, certes mineur comme Gilbert Cesbron pour sauver la maxime de sa mesquinerie quand il a poursuivi : « oui, par soi-même : par le don de soi-même » ! Ce souvenir de l'auteur français m'est passé comme un éclair par la tête quand une jeune journaliste d'un magazine en langue arabe m'a posé la question du personnage tunisien de l'année, à mon avis. Pour me faciliter la tâche, elle a cité quelques noms qui ont réuni quelque suffrage en réponse à son enquête téléphonique : Caïd Essabsi , Rachid Ammar, Foued Mbazaa, Rached Ghannouchi et même Yadh Ben Achour ! Pas une seule dame dans la liste qu'elle m'a communiquée! Du coup, attiré comme tout un chacun par le vilain adage populaire, je me suis soufflé à moi-même : « Allons donc, et pourquoi pas Youssef Seddik… » Et de me raviser aussi tôt plein de remords, plein d'amour aussi pour la Princesse que je me dois d'élire sans la moindre hésitation : La Tunisie au lendemain du 14 janvier 2011..