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«Nous n'avons qu'une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté»
Quand ça gronde !
Publié dans Le Temps le 31 - 01 - 2012


(Henri Jaenson)
Ils ont écrit ton nom sur les murs de nos villes, ils ont écrit ton nom sur le souffle de leurs cris, ils ont écrit ton nom sur les étendards brandis, sur les banderoles, ils ont écrit ton nom sur l'aile d'un rêve commun, sur la volonté intrépide, ils ont tatoué ton nom sur leur corps, ils ont gravé ton nom au fer rougi sur leur front, ils ont calligraphié ton nom sacré sur les messages revendicateurs, ils ont chanté ton nom, ils ont scandé ton nom, ils l'ont martelé, l'ont épelé, l'ont répété à l'unisson tel un cri de ralliement.
Ils sont venus, ils étaient, tous, là pour toi, parce que tu es bafouée, foulée, avilie, menacée, chaque jour, à chaque instant par une volonté barbare, par l'aveuglement, par l'intolérance, par la violence.
Ils sont, tous, venus parce que des turbulences intolérables font vaciller nos principes fondateurs, parce que des affrontements haineux nous empêchent de respirer et de vivre, parce que nos journalistes sont lynchés, parce que nos créateurs sont menacés de mort, parce que nos artistes sont muselés, parce que la pensée est bannie, le droit de s'exprimer anéanti.
Ils sont, tous, venus parce que des dogmatiques, de tout bord, au langage outrancier, s'autorisent la violence verbale et physique, en toute impunité, et s'attaquent à tous ceux qui expriment une opinion différente.
Ils sont, tous, venus parce que nos universités, nos mosquées, nos écoles, nos lycées, nos palais de justice sont devenus des lieux de propagande pour idéologies qui préconisent l'hostilité, l'agressivité, les insultes, les injures et le rejet de l'autre, parce que les forces des ténèbres jettent l'anathème sur toute personne qui pense autrement.
Ils sont, tous, venus parce que des appels au châtiment, à la mort sont lancés quotidiennement.
Ils sont, tous, venus parce que le fanatisme divise, crée des failles, utilise la terreur et tue la pensée.
« La liberté ne peut-être que toute la liberté, un morceau de liberté ne peut-être la liberté ». Pour te défendre, liberté, nous avons marché, crié ton nom, humé tes effluves, inscrit ton nom sur notre ciel, ensemencé tes racines, exalté ton nom. Nous avons appris ton nom à nos petits, transmis ton amour à la postériorité.
Nous avons vu des citoyens unis dans une manifestation impressionnante, brandissant des slogans fédérateurs pour la liberté de pensée, d'expression, pour les libertés individuelles, les libertés politiques, pour la liberté de culte, pour la justice sociale, pour l'indépendance de la justice, pour l'équité et l'égalité.
Nous avons vu une marée humaine envahir nos villes, nos places, nos avenues, nos rues, pour crier son indignation, son refus d'une nouvelle dictature, celle de l'obscurantisme.
Nous avons vu des milliers d'étendards pourpres et blancs couvrir le ciel et illuminer la route de l'espoir. Nous avons entendu le chant de la liberté couvrir les hurlements de haine, résonner, enfler, vibrer et nous emporter. Nous avons lu le mot « liberté » décliné à l'infini. Nous avons entendu la colère tonner contre la folie dogmatique, contre l'avilissement de la pensée.
Nous n'avons qu'un choix : contester un simulacre de liberté qui consiste à changer de prison. Nous n'avons qu'un impératif : lutter contre la spirale de l'intolérance et de la violence. Nous n'avons qu'un combat : s'élever contre les forces rétrogrades qui s'attaquent à la pensée et s'opposer au déchaînement haineux de la violence.


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