L'INRIC préoccupée «face au double langage du gouvernement» L'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) exprime, dans un communiqué rendu public hier, sa ‘'profonde préoccupation face au double langage du gouvernement concernant le secteur de l'information.'' L'INRIC ‘'s'étonne'', ajoute le communiqué, ‘'en particulier, de la multiplication des déclarations contradictoires et discordantes à ce sujet par certains conseillers du chef du gouvernement provisoire, M. Hamadi Jebali.'' ‘'Ces déclarations'' poursuit le communiqué'' sont en porte à faux avec les propos rassurants et positifs tenus par le chef du gouvernement qui ne cesse de réitérer son engagement à mettre en œuvre le décret-loi n° 116 du 2 novembre 2011, portant création de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) et à garantir le respect de l'indépendance des médias, notamment dans une interview accordée à la chaîne de télévision nationale “Al Wataniya 1” Le 26 décembre 2011.'' L'INRIC, souligne le communiqué, ‘'s'élève également contre les campagnes de manipulation et de désinformation orchestrées par certains groupes d'intérêts et de pression dans le but d'empêcher la mise en œuvre des décrets-lois n° 115 et 116, portant organisation du secteur de l'information. L'INRIC regrette aussi que les 14 recommandations qu'elle a adressées, fin décembre 2011, au président de l'Assemblée Nationale Constituante, au Président de la République et au Chef du Gouvernement, les appelant à engager des actions concrètes pour protéger la liberté de la presse et garantir l'indépendance des médias, n'aient pas été suivies d'effet. L'INRIC considère, par ailleurs, que la récente nomination d'un nouveau responsable à la tête de la “Radio Zitouna pour le Saint Coran”, est une soumission totale à des interventions illégales menées par des parties étrangères à ce média public, ce qui constitue un précédent grave et inacceptable, surtout que la justice s'est déjà prononcée sur cette affaire en ordonnant à M. Mohamed Mechfar, proche collaborateur du fondateur de cette radio, de remettre tous les documents en sa possession à Mme Iqbal Gharbi, nommée le 12 septembre 2011 en qualité d'administrateur judiciaire de cet établissement.
Le ministère de la Santé met en garde contre l'excision Suite à la polémique suscitée par la visite en Tunisie du prédicateur égyptien Wajdi Ghenim, défenseur de l'excision, le ministère de la Santé a publié un communiqué dans lequel il affirme que la mutilation génitale féminine “est un acte condamnable et ne fait pas partie de la culture et des traditions de notre pays”. Contrairement à la circoncision masculine, l'excision n'a aucun avantage sur la santé de la femme. Bien au contraire, ce rituel pratiqué dans certaines sociétés, entrave le fonctionnement naturel de l'organisme et a des conséquences immédiates ou plus durables sur la santé des femmes, peut-on lire dans le même communiqué. Le ministère de la Santé rappelle à cette occasion qu'en 2008, dix institutions internationales (HCDH, OMS, ONUSIDA, PNUD, UNCEA, UNESCO, UNFPA, UNHCR, UNICEF, UNIFEM) ont adopté une position commune fondée sur les conventions et chartes internationales auxquelles la Tunisie a adhéré. Cette position dénonce les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiquée à des fins non thérapeutiques. Il s'agit d'une violation des droits des jeunes filles et des femmes, précise le communiqué. L'excision est un acte douloureux, traumatisant et préjudiciable pouvant provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, des kystes et des infections. Elle entraîne un risque de stérilité et des complications lors de l'accouchement et accroît le risque de décès du nouveau-né. Pour toutes ces raisons le ministère de la Santé met en garde contre ces pratiques et appelle les professionnels de la santé à les rejeter et à les dénoncer. Wajdi Ghenim a donné, récemment, une série de conférences religieuses dans plusieurs régions. Sa visite en Tunisie a été fortement critiquée par la société civile et plusieurs partis politiques en raison de son radicalisme et de ses positions hostiles à la femme, dont, notamment son appel à l'excision qu'il considère comme étant “ une recommandation en Islam”.
L'Ordre des femmes avocates japonaises en visite, en Tunisie L'Ordre des femmes avocates japonaises effectuera aujourd'hui une visite de travail en Tunisie dans le cadre du 26ème programme d'échange des femmes arabes et japonaises, apprend-on de source diplomatique japonaise à Tunis. Etabli depuis 1996, ce programme a pour objectif de fournir aux femmes politiques du Japon et du Moyen Orient l'opportunité d'échanger les points de vue sur les questions d'intérêt commun, ainsi que d'identifier des stratégies favorisant la promotion du statut dela femme. La visite de la délégation japonaise en Tunisie est l'étape d'une tournée entamée en Jordanie et en Egypte. Dans ce même objectif, une délégation composée de femmes juristes tunisiennes, égyptiennes et jordaniennes se rendra au Japon au cours du mois de septembre prochain. La visite de l'Ordre des femmes avocates japonaises en Tunisie est placée sous le thème “l'amélioration du statut légal de la femme au Japon après la seconde guerre mondiale”. Lors de cette visite organisée en collaboration avec l'Association Tunisienne des femmes juristes, la délégation japonaise rencontrera des responsables tunisiens afin de prendre connaissance de l'expérience tunisienne en matière de promotion du statut de la femme.