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«La place des journalistes n'est pas en prison»
Intimidation, répression contre les médias
Publié dans Le Temps le 18 - 02 - 2012

Tous à l'unisson pour réclamer l'application des décrets-lois 115 et 116 plutôt que le code pénal,
et la libération de notre confrère, le Directeur du journal «Ettounoussya». La grogne monte dans les rangs des journalistes qui se sont rassemblés au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens pour crier haut et fort leur mécontentement face à la politique répressive du gouvernement qui empiète sur la liberté de la presse.
Et si aujourd'hui les journalistes sont unanimes pour dénoncer les agissements du gouvernement c'est qu'ils savent que ce dernier ne fait que resserrer l'étau autour des journalistes qui oseront.
« Au début nous avons dénoncé la publication de cette photo car un journaliste doit respecter la déontologie de la presse qu'il ne doit en aucun cas enfreindre. Mais nous avons publié un autre communiqué pour demander la libération immédiate des trois journalistes d'Ettounsya qui ne doivent en aucun cas être incriminés selon le code pénal et jetés illico presto en prison. Voilà pourquoi nous exigeons l'application des décrets lois 115 et 116 où le journaliste y est traité en tant que tel. » commente Néjiba Hamrouni qui s'explique sur la publication par la SNJT de deux communiqués sur le même sujet et qui auraient prêté au malentendu. « La place des journalistes n'est pas dans la prison » ajoute-t-elle. La centaine de journalistes qui étaient présents dans la salle comble de la SNJT le pensent également. Tout comme Moncef Ben M'rad qui croit dur comme fer en la nécessité de se serrer les coudes pour contrer cette guerre contre la liberté de la presse. « Moi-même j'ai été journaliste. J'exerce ce métier depuis maintenant 45 ans et j'estime qu'aujourd'hui le journaliste n'a pas les garanties juridiques ni sociales pour pouvoir travailler comme il se doit. » explique le président de l'Association des directeurs des journaux et des magazines qui voit le danger venir suite à l'incarcération du directeur général d'Ettounsya, une pratique répressive qui n'épargnera personne dans l'avenir selon les uns et les autres mais surtout représente un signe avant-coureur montrant un tant soit peu que le gouvernement ira de l'avant pour brimer les journalistes. « Il faut nommer les choses par leur nom » commente Nébil Jmour le secrétaire général du Syndicat général de la culture et des médias au sein de l'UGTT « Il n'est pas question de trois partis qui gouvernent. C'est de la poudre aux yeux. Le pouvoir est entre les mains d'un parti : Ennahdha qui éprouve une haine sans pareil vis-à-vis de la liberté de la presse et de la pensée. On veut nous faire croire que les salafistes ne constituent pas leur aile armée. Les gens ne sont pas dupes des pratiques de ce parti qui veut détourner l'attention du peuple par rapport à nos problèmes de chômage et de l'économie qui s'essouffle. » Les propos de Hichem Snoussi membre de l'INRIC (Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication) n'étaient pas moins caustiques « Aujourd'hui le domaine de la presse relève du politique. On veut imposer un agenda idéologique et religieux sur la presse alors que celle-ci ne peut répondre qu'aux normes internationales. » dit-il sans compromis, aucun.

Libération immédiate de Nasreddine Ben Saida

« Toute la famille de la presse est aujourd'hui concernée par cette arrestation intempestive de Nasreddine Ben Saida et ses employés qui représente une insulte aux journalistes et par ailleurs une menace de leurs emplois, leurs source de revenus. » avance Moncef Ben M'ard en ajoutant « C'est une première depuis 50 ans. Il n'a jamais été question de jeter en prison un journaliste pour la publication d'une photo et d'une manière aussi rapide. Les atteintes contre la liberté de presse perpétrées à l'encontre des journalistes d'Ettounisya dépassent tout entendement. Aujourd'hui, tout un secteur est ciblé par une politique intimidante de la liberté de la pensée beaucoup plus pesante que celle pratiquée auparavant sous nos cieux. »
Et si les critiques acerbes fusent à l'encontre de la politique du gouvernement c'est que les journalistes ont compris qu'une véritable guerre est aujourd'hui menée contre la famille médiatique qui a commencé par la plainte déposée contre Nessma, les agressions touchant à l'intégrité physique et morale des journalistes. « Le gouvernement choisit le dialogue quand cinq ‘'Mounaquabettes'' arrêtent les cours de 27 000 étudiants. Il préfère communiquer avec les salafistes qui prennent d'assaut les mosquées et imposer leur dictats de l'apparence à toute une société. La riposte du gouvernement n'était également efficiente quand un Cheikh moyenâgeux est venu semer la zizanie entre concitoyens tunisiens…Mais quand il s'agit de liberté de pensée le verdict tombe. Illico presto. On saisit la justice dans l'affaire Nessma, on jette en prison les journalistes dans le cas Ettounsya... » explique Hichem Snoussi pour conclure son intervention lors de cette conférence de presse.
On en ressort certes, la gorge nouée mais avec le sentiment profond que le combat pour la liberté de la presse n'a fait que commencer. Le chemin étant pénible car sinueux et semé d'embuches.


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