Les avocats de la défense présentent des fois des arguments tellement solides et crédibles qu'il devient presque impossible de croire que l'inculpé est coupable C'est le cas de l'affaire traitée dernièrement par la 2èmechambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Une demoiselle, la trentaine Directrice dans une société privée, a comparu en état d'arrestation pour répondre de sa responsabilité au sujet de l'arnaque dont fut victime un vieux Monsieur, résident à la Cité NASR. Le fils de la victime a déposé plainte contre la demoiselle, l'accusant d'avoir profité de l'état de son père malade (Alzheimer) pour lui faire signer une procuration lui permettant de vendre la maison où il réside ainsi que sa voiture. La procuration était bien enregistrée à la recette de finances. Le plaignant a déclaré que la jeune fille après avoir vendu la maison 170.000 Dinars ainsi que la voiture, a détourné les sommes encaissées à son profit. Le vieux Monsieur a été interrogé, il a déclaré avoir connu la jeune fille le jour où il devait traverser une rue, quand celle-ci est venue lui proposer son aide. Elle l'a tenu par le bras et l'a accompagné jusqu'à son domicile. Il l'a remercié pour sa générosité croyant avoir affaire à un acte de bienfaisance. Depuis ce jour la jeune fille ne faisait que lui rendre visite. Arrêtée la jeune fille a avoué avoir vendu pour le compte du vieux Monsieur une maison et une voiture. Elle a déclaré lui avoir remis le montant global des deux ventes. Elle a déclaré qu'elle pensait lui rendre service et, qu'elle n'avait jamais penser qu'elle allait être accusée d'abus de confiance et de détournement de biens d'autrui. Au cours de l'audience, l'avocat a demandé au juge de considérer l'accusation comme vide de tout élément juridique Il n'y a rien dans le dossier qui puisse la consolider. C'est le Monsieur qui a fourni à sa cliente une procuration lui demandant de l'aider et de procéder à la mise en vente. Elle pensait bien faire en rendant service à ce Monsieur handicapé. Un deuxième avocat a déclaré qu'il s'agit d'une atteinte à la dignité de la jeune fille en l'accusant à tort. L'inculpée a bien remis le montant provenu des ventes au Monsieur mais ce dernier atteint d'une maladie ou la perte de mémoire est courante ne se rappelle pas avoir encaissé les sommes. La récompense de sa cliente était la prison. Les deux avocats ont prié le juge de rectifier le tir et de rendre à la jeune fille sa liberté pour qu'elle puisse reprendre son cours de vie normal. Est-elle réellement victime ?? Le verdict nous le dira.