Performance, musique et danse contemporaine de Kays rostom et Imen Smaoui ; ce soir à 19H30 à El Teatro Comme dans le Jazz, l'improvisation est création, invention, écriture, à la fois élan et retenue, sensibilité et énergie pure. La note n'est pas écrite, elle est inscrite... dans l'immédiat et dans un parcours. Elle n'est pas exécutée, elle est voulue, désirée, espérée... et elle vient, comme la fille d'une mère et la mère d'une fille. Descendance et ascendance, unité et ensemble, éphémère et féconde. L'improvisation ne serait donc pas l'occupation d'un espace vacant de toute écriture, elle est en soit une forme d'écriture, mais dans l'espace et dans l'instant, dans la vérité et l'urgence de l'instant. La phrase, la note, le mouvement, le son qui s'en dégage n'est donc pas sujet à une lecture car il n'y a qu'un temps, celui précisément de l'écriture. Dans « Aswat », le public voit les choses "naître en se faisant", sans préalable autre que les outils propres à chacun de nous et sans jamais suivre la même progression car les voies que nous empruntons ne sont pas balisées, nous avançons l'un vers l'autre en nous fiant à notre champ de conscience, à notre expérience et à notre instinct, sachant pertinemment que le chemin est délicat mais autrement plus passionnant et plus exaltant car plus que d'aboutissement, il s'agit ici d'accomplissement. Production : Ismene avec le soutien de l'Institut Goethe de Tunis