La promesse est un acte qui consiste à donner : « dire, c'est faire ». En avril 2011, au début de sa campagne électorale, François Hollande, élu nouveau président de la République française (lire notre article), a fait une promesse à la Tunisie et à son peuple. Il a proposé que la dette tunisienne soit convertie sous forme de don par la communauté internationale : « La France doit aider la Tunisie à affronter les difficultés économiques et sociales auxquelles elle est confrontée dans un environnement régional et international difficile. Si j'accède à la présidence de la République française, je m'efforcerai à faciliter les échanges culturels et économiques entre les deux pays et à jeter les fondements d'une coopération d'égal à égal ». Depuis la Révolution du 14 janvier, la France brille par son absence ! Toutefois, les Tunisiens ont été séduits par la deuxième visite de François Hollande en septembre 2011. La Tunisie est historiquement le pays à la fois le plus proche de la France et de l'Europe, et le plus moderne de la région sur les plans économique, politique, ou culturel. Mais, comme l'ensemble des régimes arabes, les gouvernements français successifs ont soutenu le régime de Ben Ali. Après con succès aux élections présidentielles, François Hollande tiendra-il ses promesses envers la Tunisie ? L'enjeu de cette question est important pour l'avenir des relations entre la Tunisie et la France.