Les étudiants de l'IPEST sont entrés en grève depuis mercredi (9 mai) en signe de protestation contre la réponse négative du ministère de l'enseignement supérieur. En effet, ces élèves ont réagi au refus de leur revendication déposée au ministère depuis le 19 avril et qui consiste au rétablissement des bourses dans les concours français CCP et INT annulés depuis quelques années. Pour justifier leur mouvement, ces étalons scientifiques de la Tunisie déclarent qu'ils cherchent à augmenter leur chance d'aller continuer leurs études en France connue pour son environnement scientifique et technique favorable à la recherche et à la formation d'ingénieurs performants. Ils prétendent également que le tissu universitaire convoité fait défaut dans nos établissements universitaires qui continuent de souffrir des stigmates de la corruption du système du président déchu. Par contre du côté du ministère, on est d'un autre avis. Partant du principe de la tunisification, les responsables répondent que la politique du nouveau gouvernement vise à valoriser notre enseignement et qu'il n'y a aucun intérêt d'accorder des bourses pour des écoles étrangères dont nous avons des établissements équivalents voire meilleurs en Tunisie. Toutefois, ils ajoutent que les élèves intéressés par ces concours peuvent les passer à leur charge et qu'ils peuvent, en cas d'admission, étudier à l'étranger en se mettant en frais. Mais dans le cas d'espèce, les candidats peuvent bénéficier d'un prêt de 2.500 dinars par an, précisent-ils. Dès lors, étant donné que les discussions sont au point mort, il est urgent que tous les partenaires y compris les tuteurs interviennent pour parvenir à un terrain d'entente loin de la logique de l'extorsion et de la surenchère.