Le Club Africain est champion de la phase aller, une issue logique de cette première partie de l'exercice en cours malgré un avis contraire de certains sceptiques qui ne s'attendaient certainement pas de voir les protégés de Bertrand Marchand coiffer l'EST, l'ESS, et surtout le CSS. Il est vrai qu'en valeur intrinsèque les « Noir et Blanc » sont les plus nantis... Il est vrai que les « Sang et Or » on eu une entame de saison difficile avec cinq nuls en autant de matches, il est vrai également que l'Etoile et le CSS étaient absorbés par leur participation en coupe d'Afrique, il n'en demeure pas moins que le Club Africain a eu, lui aussi, sa période difficile qui a coïncidé avec le mois saint au cours duquel les Clubistes ont dilapidé la bagatelle de sept points. En d'autres termes deux points sur neuf possibles. Le mérite du Club Africain, c'est d'avoir su réagir et remonter la pente avec à la clé des victoires convaincantes face à ses adversaires directs , à savoir l'Etoile, l'USMO et le CSS.
Huit succès en treize matches A pareille époque de l'année dernière, le Club Africain était quatrième avec seulement 26 points. Seulement deux points de plus lui ont permis d'être le premier de la classe et de compter trois longueurs d'avance sur ses poursuivants immédiats. Derrière cette réussite, certaines données qui ne faisaient pas partie du vocabulaire clubiste dans un passé récent : d'abord la stabilité du cadre technique avec à sa tête le français Bertrand Marchand en place depuis un an, un événement quand on sait que l'équipe de Bab Jedid en «consommait » jusqu'à quatre par saison. Malgré des campagnes de dénigrement l'entraîneur clubiste a pu compter sur un bureau directeur acquis à sa cause et conscient que l'improvisation et l'instabilité du cadre technique ne serviraient pas les intérêts du club. Et c'est d'ailleurs la stabilité à tous les niveaux qui a permis aux clubistes d'être devant, celle du cadre technique, du bureau directeur et surtout de l'effectif. En effet le technicien clubiste a toujours pu compter sur un noyau de joueurs composant la formation type, à savoir Boumnijel, Njanka, Ouertani, Ben Yahia, Sellami, Zaalani, Souissi, Gharzoul, Dhaouadi, Pokomb et Bouguerra. En fait, c'est le onze titulaire du Club Africain qui s'est imposé à huit reprises, ne concédant qu'une seule défaite face au CSHL partageant les points à quatre reprises plutôt logiquement.
Des chiffres éloquents Après treize journées, le Club Africain a marqué 19 buts et en a encaissé seulement huit. C'est la meilleure attaque du championnat et la deuxième meilleure défense d'une compétition qui est loin d'avoir livré tous ses secrets. Les « Rouge et Blanc » se sont imposés face à l'Etoile(1-0), ils ont battu le CSS à Sfax(1-2), ils ont peiné face au Stade Tunisien(1-0) et enfin ils ont surclassé l'USMO(3-0). Les clubistes ont partagé les points les « Sang et Or » dans un derby incolore placé bizarrement au tout début de la compétition. En somme un bilan plus que positif des protégés de Bertrand Marchand. Il est évident que le plus dur reste à faire pour le Club Africain appelé à confirmer des prétentions affichées lors de la phase aller à commencer par la première journée de la phase retour. Il s'agira du derby de la capitale. En des termes plus simples il s'agira du match de la vérité pour le Club Africain que seulement trois points séparent de son frère ennemi espérantiste...
Dhaouadi, l'étoile qui monte
Derrière ce titre de champion d'automne, nous avons parlé de noyau, de onze type, mais il ne faut surtout pas oublier les Hicheri, désormais le joker de l'équipe, de Loussaief, de Ghannem buteur décisif lors des matches chocs et Bargougui qui a bien tenu son rôle jusqu'à la guérison totale de Souissi. Toutefois, nous ne manquerons pas de décerner une mention spéciale au jeune Zouhair Dhaouadi qui a commencé la saison sur le banc des remplaçants avant de devenir une pièce maîtresse du dispositif clubiste. Le mérite de Marchand est grand dans la gestion du talent de ce joueur capable de donner beaucoup plus. Sa marge de progression est très grande et il faudrait surtout l'aider à garder les pieds sur terre...
Un public en or
Ils étaient quarante mille face à El Quadissia du Koweït, en moyenne quelques vingt-cinq mille à chacune des sorties du Club Africain à El Menzah. La fidélité des supporters clubistes n'est plus à démontrer. Ils sont également nombreux à suivre leur club chaque fois qu'il s'agit d'un match en déplacement. C'est indéniablement un maillon indissociable de la chaîne clubiste et c'est le trésorier du club qui doit se frotter les mains chaque fois que le Club Africain joue à domicile. Une question toutefois se pose :les recettes sont-elles aussi conséquente que l'affluence des supporters ?...