Le Syndicat Régional de Tunis des médecins, pharmaciens et dentistes de la Santé Publique tiendra une assemblée générale vendredi prochain, le 14 Septembre. Ce cadre médical a usé de tous les moyens et toujours rien, on continue à faire la sourde oreille du côté du ministère refusant de donner suite à leurs revendications. C'est ce qu'affirment les médecins, pharmaciens et dentistes et leur syndicat qui, pour afficher la colère de ces derniers, leur détermination à ne pas lâcher prise et à aller jusqu'au bout dans leur lutte et aviser l'opinion publique nationale de la détérioration de la situation, sort un communiqué traduisant cette volonté et énumérant les différents griefs.
La flexibilité du syndicat
Après la grève du 15 août, l'escalade prend une pente légère, puisque le moyen de lutte préconisé consiste tout simplement au port du brassard à partir du 3 septembre. De toute évidence, c'est un signe de grande souplesse de la part du syndicat qui, manifestement, « ne choisit pas la confrontation et fait tout son possible pour accorder au ministère tout le temps possible afin qu'il résolve toutes les questions suspendues et faire épargner, par là, aux deux parties des problèmes qui ne profitent, sûrement, ni à l'une, ni à l'autre et qui ne pourraient qu'envenimer une querelle gratuite qui risquerait d'être amplifiée par la conjoncture pas favorable du tout, alors qu'on pourrait tous gagner en l'évitant, fait remarquer Docteur Mohammed Hédi Souissi, le secrétaire général du Syndicat Régional. »
Les griefs du cadre médical
Les revendications des médecins consistent au reliquat des primes de garde pour les médecins travaillant au CAMU, l'acceptation du Ministère de l'Intérieur du syndicat des médecins exerçant en son sein, le refus du principe du service de l'après-midi dans les pharmacies sans la consultation des médecins, le refus de l'exclusion de ces derniers, des pharmaciens et des dentistes de la santé publique des négociations relatives aux augmentations exceptionnelles, la création d'un comité mixte regroupant le syndicat et la direction régionale de la santé de Tunis, la réhabilitation des services des urgences et le rajeunissement du cadre médical qui leur est affecté et dont la moyenne d'âge dépasse les cinquante ans et la résolution des problèmes se rapportant à l'hôpital de « Kheireddine ». (voir nos articles des 17 mai 2011 et 16 août 2012)
Non aux campagnes politiques !
Si cette dernière question traîne depuis longtemps et devient aussi vielle que les bâtiments, il n'en est pas de même pour les autres dont notamment celle relative au travail des pharmacies pendant les après-midis. Il s'agit là d'une décision récente prise par l'actuel ministère. « C'est une décision politique qui ne prend pas en considération la réalité de la profession, elle s'insère dans le cadre de la campagne électorale pour les élections prochaines, souligne, Docteur Souissi. Nous n'accepterons cela qu'à condition qu'on fasse venir une deuxième équipe pour relayer celle du matin, il est inadmissible pour nous que le même personnel assure le service toute la journée, conclut-il. »