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Sonnantes et sciemment trébuchantes
Du rififi à l'Ecole nationale des Finances
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2012


Des dépassements illicites et ambigus
Une gestion financière et administrative qui sert les intérêts de certains
Jongler avec les examens et les heures de formation pour se remplir les poches
Népotisme dans les nominations au sein de l'école

Les cadres de l'Ecole Nationale de Commerce en voient des vertes et des pas mûres depuis la nomination de la nouvelle directrice de l'école Mme H.J.
En effet, la situation est telle que le personnel de l'Ecole nationale de commerce a, à maintes reprises, envoyé une pétition au Secrétaire d'Etat du ministère des Finances.

Des rapports ont été rédigés et remis par le directeur de la formation, Néji Ouannes, le sous-directeur des affaires administratives et financières, Aïd Bouteraâ et le Chef service des affaires financières.

Une directrice qui «gère en despote»

Dans ces documents, dont le premier date du 3 septembre 2012, les signataires dénoncent les dépassements dangereux qui touchent à la gestion administrative et financière remis de la directrice de l'école, le déroulement des examens, le comportement perfide de cette dernière envers les cadres de l'école des Finances.

Selon les rapports, une grande discorde règne au sein de l'école. Les activités des cadres sont gelées. Ils sont mit au placard. La nouvelle directrice, toujours selon les documents émis au Secrétaire d'Etat auprès dudit ministère, traiterait ses collègues comme ses subalternes et gèrerait en despote et l'administration et les cours et les examens.

En évinçant les cadres de l'école, Mme H.J, précédemment limogée de son poste à la Direction générale pour la comptabilité et le recouvrement, prendrait les décisions toute seule sans négociation ou partage avec les cadres qui lui ont fait savoir à plusieurs reprises son comportement illégal.

Dans la première pétition, les cadres ont, notamment, dénoncé l'esprit opportuniste de cette dame qui n'hésite à aucun moment à abuser des compétences humaines et du pouvoir financier pour des intérêts personnels.

Le directeur de la formation sonne le tocsin

L'ambiance au sein de l'école des Finances devint étouffante et le personnel est dépité par la mauvaise gestion de la directrice qui n'aurait même pas hésité à s'immiscer dans les cours donnés, ce qui constitue un danger patent et met en péril le statut de l'école et la qualité de l'enseignement et de ses prestations.

Néji Ouannes, directeur de la formation à l'école des Finances a écrit dans un rapport où il analyse et décrit le déroulement des formations, que la situation est plus qu'alarmante.

Préoccupé par ce qui se passe dans les coulisses, le directeur de la formation déclare que le système de formation au sein de l'école connait une période sombre sous cette nouvelle directrice et que ce dernier dévie de son but principal.

Dans son rapport, M. Néji énumère les diverses raisons qui font que la qualité de l'enseignement connait une régression inquiétante. Mme H.J ne se gêne pas pour :

Jongler avec les listes des instituteurs et des personnes convoquées pour la préparation des sujets des examens et des correcteurs ;

Pratiquer le népotisme en termes de nomination des formateurs en privilégiant les lèches-bottes et les cafteurs, dans le rapport, on cite l'exemple de Mme H.M qui à peine après avoir achevé la formation continue, est promue au grade d'inspectrice centrale des services financiers, le 30 juin 2011 alors que, selon le rapport, elle n'est encore qu'au grade de stagiaire ;Mme H.M a été choisie par la directrice pour enseigner la finance publique, malgré le fait que l'école pullule de compétences et de cadres capables d'enseigner cette matière. D'un autre côté, un certain A.H, proche de la directrice et dont le poste est technicien supérieur, enseigne plusieurs matières

Recourir à des correcteurs incompétents et non spécialisés rien que parce qu'ils lui sont proches et fidèles ;

Organiser une quatrième session de correction des matières principales, rien que pour «gaspiller l'argent public».

La directrice Mme H.J s'est attribué 14 matières, chose qui est illégale et impossible parce que ça met en péril la qualité de l'enseignement. Logiquement, une seule personne ne pourra pas donner des cours pour 14 unités. Cela nuit au caractère de la formation. Une première à l'école nationale des Finances et qui pourrait même pousser à annuler toute la session.

H.J s'est aussi attribué des sommes énormes d'un mois à l'autre pour soi-disant son travail dans le tri des dossiers de candidature pour la formation continue durant la session mai 2012. Alors que, selon le même rapport, elle n'a pas contribué à ce tri. Ce travail a couté 900d pour le budget de l'école dont 600d que la directrice a empoché.

D'un autre côté, elle s'est octroyé 64 heures de surveillance pendant les examens écrits à raison de 12 heures par jour, chose qui est impossible vu qu'en sa qualité de directrice, elle n'a pas le temps, logiquement de s'occuper de la surveillance 12 heures ! Rajoutons à cela que Mme H.J n'a assuré aucune heure de surveillance. Le montant facturé est de 96d pour chaque session.

Au final, Mme H.J a ponctionné de la caisse de l'école nationale des Finances, a somme de 5.118, 550, un montant détaillé chez le comptable de la dite école.

Une fois n'est pas coutume, la directrice s'est octroyée une prime de cadre, rien que pour elle, de 300d pour arriver à 900d à la session de mai 2012.

De telles pratiques, on les croyaient volatilisées et disparues avec le régime déchu. Malheureusement, ce n'est pas le cas. L'abus de pouvoir et la corruption semblent perdurer. Ces méthodes benaliniennes ont la vie dure...


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