Le Temps : Quel objectifs vous a fixés le président Nabil Baïr avant de vous en confier la destinée? P.Liewig Le groupe étant en retard sur le plan préparation en dépit des efforts fournis par Farhat Zarrouk et Nouarni Gafsia, on doit s'atteler au travail durement ; Mais plusieurs facteurs entrent en jeu relatifs à la stabilité, à la cohésion, à l'entourage du club. Nous allons tout mettre en œuvre pour que le groupe représente dignement toute la région et soit à la hauteur des aspirations et attentes de ses inconditionnels.Nous mêler aux places du haut du pavé et aller le plus loin possible en coupe sont nos objectifs et nous les atteindrons.
Curieusement, lors de la dernière ronde de l'exercice écoulé et à la tête du CA, vous aviez croisé le fer avec les gafsiens à la capitale avec une victoire clubiste (2-1). Donc vous devez avoir une idée précise sur le groupe ?
Absolument ! Mais les DVD et autres enregistrements mis à ma disposition me permettent de mieux disséquer les potentialités des uns et des autres de mes protégés. Cette semaine supplémentaire de repos me permet de récupérer la totalité de mes blessés et de mieux préparer le groupe mentalement, physiquement et tactiquement pour la dure bataille de Gabès en journée inaugurale. Samedi on jouera à la maison un match amical contre l'OK à 15h30'.
Allez-vous garder la même approche technico-tactique adoptée par votre prédécesseur Khaled Ben Yahia ou tout chambarder de fond en comble histoire de marquer l'évolution du groupe de votre label personnel?
Je ne suis pas adepte des changements tous azimuts rien que pour marquer mon territoire et me démarquer du travail de mon prédécesseur. Changer pour le changement n'est pas ma tasse de thé et il n'y aura pas de révolution du palais. On continuera à travailler tout en gardant pour l'heure les grandes lignes qui sont bonnes avec renforcement des acquis au fur et à mesure et quant la nécessité s'en ferait sentir.
Que pensez-vous de la possibilité du retour du public local sur les travées dans une première approche ?
Le football est un spectacle, une fête et l'une de ses principales composantes est le public. Seulement, il faudrait responsabiliser toutes les parties prenantes gravitant autour d'un match : joueurs, supporters, dirigeants, forces de sécurité, arbitres, médias. Si chacun de ces membres et bien d'autres s'acquittait convenablement de sa tâche avec respect scrupuleux et strict de la charte et de l'éthique sportives, tout irait pour le mieux et on n'aurait aucun problème à déplorer. Il faudrait sensibiliser tout ce beau monde pour une reprise dans les règles de l'art et que la fête soit totale !
Un mot à l'endroit des inconditionnels gafsiens ?
Je suis ici pour travailler et procurer du plaisir et de la joie à tous les supporters du gouvernorat de Gafsa qui ne jurent que par leurs couleurs. Mon crédo : travail, concentration, discipline. La réussite dépend en grande partie de la collaboration collégiale de tout le monde et pas seulement de moi tout seul. Une ambiance saine, des finances au point, la maturité du groupe sont essentiels pour y parvenir. Une question d'actualité Comment voyez-vous la première manche de cette méga-finale continentale entre Al Ahly du Caire et l'Espérance Sportive de Tunis ? Patrick Liewig : C'est la finale idéale mettant face à face les plus grosses cylindrées de la place. Il faut savoir négocier intelligemment cette première manche loin des bases. Mais mon collègue Nabil Maaloul a prouvé à maintes reprises l'étendue de ses connaissances et surtout la richesse et la finesse de son répertoire stratégique, tactique, technique et psychologique. L'essentiel me semble de marquer au moins un but chez eux. Le préserver tel quel (0-1) serait l'idéal, se faire joindre au score(1-1) avec une parité serait aussi bon à prendre. J'irai même plus loin en ne redoutant point pour le sacre final un éventuel (2-1) pour l'adversaire sur ses terres. Je sais qu'à Radès, l'Espérance des grands jours sera irrésistible et inaccessible à n'importe quel adversaire.Elle a toutes les cartes en règle pour se succéder à elle-même sans le moindre encombre et c'est du reste tout le mal que je lui souhaite. Bonne chance aux « sang et or » je sens qu'ils réussiront un truc fracassant en Alexandrie. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH