* En dehors de l'apport économique, le côté esthétique va revaloriser une zone devenue un point noir dans le paysage urbain de la ville Au-delà de son importance économique considérable, le projet de construction de ce qui est, désormais, appelé, à juste titre, la Cité du siècle sur les berges du lac sud de Tunis séduit, spécialement beaucoup de citoyens, par son apport esthétique et sa contribution à l'embellissement de la Capitale et l'amélioration de son image de marque architecturale, dans une zone devenue, ces dernières années, un véritable point noir, dans le paysage urbain de la métropole tunisoise.
Aussi, la pose de la première pierre de cette future ville ultra- moderne, lundi 6 août 2007, a eu un large écho auprès de l'opinion publique nationale ainsi que sur le plan arabe et international, car la réalisation de ce méga- projet immobilier entre dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et l'Etat des Emirats Arabes Unis et les médias du monde entier en ont répercuté la nouvelle, s'agissant plus particulièrement du volume colossal des investissements qui seront engagés pour sa réalisation et qui sont estimés à près de 18 milliards et demi de dinars tunisiens, soit à peu près une fois et demie le budget de l'Etat tunisien pour cette année.
Une situation préoccupante En effet, en attendant d'apprécier mieux le projet sous cet angle esthétique à travers ses maquettes qui seront achevées et fin prêtes, dans deux mois, l'une de ses grandes composantes concerne la transformation de l'ancien port commercial de Tunis, en cessation d'activité, depuis plusieurs années, en un port de plaisance et d'activités touristiques. Or, tous ceux que les circonstances amènent à voir de près ce port et les constructions environnantes, peuvent mesurer l'ampleur de délabrement et l'état de désagrégation totale que toute cette zone urbaine présente aux yeux. Sa situation était d'ailleurs préoccupante, depuis plus de vingt ans, puisque la mise en valeur de la zone de la petite Sicile limitrophe qui en fait partie, figurait, déjà, à cette époque, sur l'agenda gouvernemental. Quelques projets urbains et d'infrastructures à caractère ponctuel y ont été entrepris, mais aucun projet d'ensemble n'a été décidé et ce temps d'attente de plus de vingt ans, conjugué à la désaffectation générale des lieux, concernant, notamment, le port de Tunis, a précipité le délabrement de la zone et l'enlaidissement à vue d'œil de son aspect extérieur, au moment où à l'autre rive, sur les berges du lac nord s'élevait une nouvelle Cité à la pointe du progrès.
Un projet intégré dans son environnement Quoique représentant une opération indépendante, la construction de la Cité du siècle sur les berges du lac sud de Tunis, vient, ainsi, à point, et au moment indiqué, parachever la mise en valeur de toute la périphérie du Lac de Tunis. D'autant que la future Cité du siècle va être bâtie sur quelques 830 hectares , dans une perspective urbaine et architecturale ultra- moderne. La future Cité qui sera raccordée au centre- ville de Tunis, par un réseau routier des plus modernes, comportera des tours gigantesques, des complexes hôteliers luxueux, des espaces commerciaux dans le style le plus branché, des zones vertes ainsi que 12 kilomètres de voies et esplanades donnant sur la mer et les eaux du lac, outre des espaces sportifs, de culture et de loisirs. Appelé ''Portail de la Méditerranée'', par ses initiateurs, l'entreprise émiratie ''Sama Dubai'' ( Ciel de Dubai), de concert avec ses partenaires tunisiens, le projet s'étalera sur une période de quelques quinzaines d'années mais on prévoit que les premières constructions seront élevées et prêtes à l'exploitation dans deux ans. Des technologies de pointe seront utilisées dans la réalisation de manière à construire des bâtiments qui seront les plus modernes et les plus intelligents du monde, mais parfaitement intégrés à leur environnement. Tout semble, donc, prévu pour que cette future Cité du siècle ne sera pas une greffe et une excroissance sur le corps de la Capitale Tunis , mais, en quelque sorte, l'affinement et le parachèvement du grand projet civilisationnel entamé depuis la nuit des temps avec la création de cette ville.