Après les bons résultats enfilés lors des matchs de préparation pour le nouvel exercice, le Stade Tunisien a été assez séduisant lors de l'ouverture. Infliger trois buts, et en rater au moins tout autant face à son rival du jour, l'ESHS, celui là même qui est devenu sa bête noire ces dernières années, n'est pas une mince affaire. Très convaincants, surtout en première mi-temps, les joueurs alignés par Ghazi Ghraïri, auxquels manquait le leader Oussamma Sallami, débutaient les débats avec une grosse pression sur leurs rivaux, se montrant dominateurs dans tous les compartiments, valeur qu'on leur connaît plus depuis belle lurette. En vingt six minutes le sort de la rencontre a été scellé. Darragi un jeune du vivier qui progresse à pas de géant, a réussi un doublé suite à deux ouvertures intelligentes de Ghannème, dans tous les bons coups des siens. L'autre but, beau dans sa construction, et splendide dans son finish à été l'œuvre de Ben Salem. Sa balle piquée qui a fait mouche, démontre que ce joueur est en train de revenir à son meilleur niveau. Il ne faut pas non plus oublier la passe lumineuse d'Aurock, un caviar.
Opération portes ouvertes mais le ST n'en profite pas
Au retour des vestiaires, la physionomie du match ne change pas. Un club qui attaque, un autre qui est submergé de tous les côtés. Toutefois, à partir de l'heure de jeu, on avait comme l'impression que les locaux avaient un peu levé les pieds. Ils se contentaient plus de la gestion, et n'avaient pas pu profiter des boulevards ‘affranchis' par leurs concurrents. La marque aurait pu être plus sévère si, le même Ben Salem avait été plus chanceux, son tir avait échoué sur la transversale, si Aurock avait trouvé le cadre à quelques minutes de la fin.
Le Stade Tunisien n'a pas raté l'occasion lors de la réception de l'ESHS d'engranger les trois premiers points dans ce nouvel exercice. Une victoire, somme toute, qui entre dans la logique des choses, bonne pour le moral du club (acquis psychologique important pour la suite).
Mais, du côté du Bardo, il ne faut pas s'emballer, il faut rester humble, continuer de travailler, et confirmer le réveil. Le Stade Tunisien, est un club effrité, à l'abandon si l'on se réfère au nombre des supporters qui ont fait le déplacement à El Menzah. Pour retrouver ses couleurs, sa verve, le club du Bardo à besoin d'une kyrielle de victoires. Quand on sait que celles-ci ne sont pas faciles à obtenir sans de gros moyens financiers, les stadistes doivent être réalistes. Au directorat du club d'investir plus aux fins d'éviter les tourments de la saison qui vient à peine de passer aux archives.