16ème minute du match Chelsea-Manchester City. Tout le stade de Stamford Bridge, plein comme un œuf, tous les stades anglais d'ailleurs, s'est levé comme un seul homme (à la surprise générale car il n'y avait ni action litigieuse ni but), scandant le nom d'un seul homme : Di Metteo ! Et cela a duré quelques minutes. La symbolique : Di Matteo (italien, faut-il le rappeler) a joué à Chelsea, a porté le maillot n°16, a entraîné Chelsea et lui a permis, en mai dernier, de remporter la Ligue des champions. Deux jours auparavant, il avait été remercié par le patron du club pour mauvais résultats.
Le public n'a pas aimé, n'a pas apprécié. Mieux, il était en colère et durant tout le match, il n'y avait que d'énormes pancartes sur tous les gradins au nom de l'ex-coach, adulé du public, un public connaisseur et reconnaissant. C'était l'événement du match, l'événement de la journée et son pauvre remplaçant, Raphael Bénitez, (un grand nom, pourtant) a eu droit à des sifflets assourdissants à son entrée. Attention, il n'y a pas eu de sit-in, ou blocage des entraînements ; il n'y a pas eu de marche au siège du club, ni insulte du mécène du club. Non, rien de tout cela, tout juste une « Dakhla » à la 18ème minute du match pour le meilleur n°16 de l'histoire du club. Une manifestation de colère très civilisée et le message a fait le tour du monde. Il est vrai que l'Angleterre n'est pas, par hasard, le pays du football. Du vrai. Dans tous les sens du terme.