La République islamique d'Iran, a lancé un défi à Israël lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ambassade iranienne à Tunis. Les forces israéliennes ne peuvent pas prétendre mettre à mal l'Iran après l'échec de leur offensive contre Gaza. L'ambassade d'Iran confirme par ailleurs que le printemps arabe a accordé un appui considérable à la cause palestinienne. Le Temps : Réélection de Barack Obama pour un nouveau mandat de quatre ans à la Maison-Blanche Biman Jibeli : Pour l'Iran, les deux partis, démocrates et républicains sont semblables. Ils ont une vision et une lecture inexacte des dossiers iranien, palestinien et syrien. En effet, Obama, en arrivant au pouvoir, en 2008, portant le slogan de changement, a voulu changer les stratégies politiques étrangères et surtout celles du dossier du Moyen orient. Mais, Il s'agit en fait de stratégies erronées. Obama n'a pas réussi. Durant son mondât, il a échoué à tenir ces promesses. Sa stratégie n'a conduit qu'à enraciner l'hostilité. Nous souhaitons qu'il puisse revoir ses visions, très favorables aux Israéliens. Dossier nucléaire iranien: Les sanctions internationales contre l'Iran ne n'influent pas sur l'économie solide du pays Les pays occidentaux continuent à soupçonner Téhéran de se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil. L'Occident est en train de gagner du temps sur ce dossier. Ils sont en train d'attendre et de voir l'Etat iranien s'affaiblir. Les puissances occidentales refusent de lever les sanctions internationales sur notre pays et ils ignorent que l'économie iranienne est une économie forte, solide et puissante. Personne ne peut déstabiliser et nuire à notre économie. Cependant, nous sommes prêts au dialogue et aux négociations. Nous sommes convaincus que notre programme nucléaire civil est un droit pour les générations futures et qu'il est injuste de les priver de ce droit. Nous ne baissons pas les bras et nous sommes prêts à toute discussion future. L'AIEA est d'accord pour mener de nouvelles négociations vers la mi-décembre pour résoudre les questions en suspens concernant le programme nucléaire de l'Iran. Il est à noter que les dernières consultations officielles entre les deux parties remontent au 24 août à Vienne. Les bombardements sur Gaza: Crimes de “guerre inégale" Nous soutenons toujours le mouvement de résistance palestinien. Nous refusons les violences et les bombardements intensifs contre Gaza, mais, ces déclarations ainsi que l'appel à la fin ne suffisent pas, nous devons arrêter ces violences et violations contre le peuple palestinien. Les Arabes se trompent, car ils parient sur l'Occident. Ils croient qu'il est là pour les soutenir. Les Etats-Unis sont biaisés par les Israéliens. En plus, ils n'hésiteront pas à les défendre. Nous confirmons et nous sommes convaincus que l'Occident est acquis aux Israéliens. L'Occident n'a pas le droit de nous apprendre les droits de l'Homme, alors que l'enfant palestinien n'a pas le droit de vivre. Le premier et le seul ennemi est Israël. Le dossier syrien: le dialogue syrien-syrien est la solution adéquate Nous sommes fermes dans ce dossier. Nous optons pour le processus de paix et nous refusons la politique “d'anesthésie" et d'armement ainsi que l'intervention étrangère dans le territoire syrien. Nous soutenons le droit des Syriens de décider de leur destin. La solution adéquate est la table des négociations. Il faut se concentrer sur un débat syrien-syrien. Nous insistons sur la paix et l'arrêt immédiat des forces étrangères qui sont en train de fournir les armes aux groupes armés, entrainant plus de morts. Je réaffirme que toutes les victoires remportées par la résistance libanaise et palestinienne a conduit davantage de haine de la part de l'ennemi israélien à la résistance arabe. La Syrie a un rôle important dans la résistance contre les Israéliens. Grâce au soutien tous azimuts de l'Iran, l'ennemi se trouve frustré contre les armes et méthodes de l'Iran qui s'améliore davantage. Mais, les pays arabes et musulmans doivent aider la résistance, car il s'agit d'une ‘guerre inégale' contre le peuple palestinien. Tunisie- Iran: perspectives de coopération prometteuses Je considère la Tunisie et l'Iran, deux régions importantes et stratégiques, et qui jouent un rôle important dans leur environnement géographique. Nous optons pour davantage de coopération. De son côté, la République iranienne a le droit de faire connaitre sa culture et sa civilisation antique, comme le fait la Tunisie, c'est pour cette raison que nous sommes en train d'organiser des rencontres culturelles entre les deux pays. Une semaine de culture sera organisée au mois de décembre en Iran englobant tous les domaines, théâtre, cinéma arts plastiques etc. afin de consolider nos relations. Il est à noter que des films iraniens ont participé aux JCC 2012, organisées récemment en Tunisie, dont « Une Séparation », film iranien d'Asghar Farhadi. Les consultations sur le plan politique entre les deux pays sont incessantes, malgré les différences de point de vue et des stratégies. La Tunisie, aujourd'hui, donne des leçons aux autres pays puisqu'elle est le premier pays qui a déclenché la liberté d'expression. Avec l'espoir, la détermination et le courage, les Tunisiens seront toujours un exemple à suivre. Ce qui ce passe actuellement dans le pays, je me permets de l'appeler “vitalité". Le citoyen tunisien, sa lecture, est que son pays passe par une période de crise. Mais, pour nous, cette situation actuelle ne représente qu'un état de vitalité, un fruit légal des tunisiens à la recherche de l'identité, mais cela peut entrainer des problèmes éphémères. Je suis convaincu que la Révolution tunisienne a qu'un seul résultat : la prospérité dans tous les domaines. La Tunisie possède les outils pour avancer. Le Tunisien doit croire en ces potentialités et ses compétences pour réussir et aller de l'avant.