Amer Laârayedh, membre du bureau exécutif du parti Ennahdha a déclaré avant-hier lors d'une conférence de presse tenue par le leader du mouvement islamique au pouvoir, Rached Ghannouchi que l'économie nationale va dans le droit chemin et que tous les chiffres et indicateurs s'améliorent et que sauf les personnes frappées de myopie ont du mal à constater de visu les progrès économiques réalisés. Hors, pour la majorité des observateurs et des économistes, exception faite de l'Institut National de la Statistique(INS) perçoit et atteste les « susccess » économiques. Ainsi et selon l'INS, l'institut national indépendant, le niveau d'inflation se stabilise au seuil de 5,5% au terme du mois de novembre 2012, soit une stagnation observée depuis le mois d'avril de la même année. Et pourtant, le consommateur ou le contribuable réel trouve toujours une pénibilité à vivre dans la réalité cette stagnation du niveau général des prix à la consommation familiale. D'ailleurs, l'ensemble des rubriques formant le panier de consommation ou l'échantillon type permettant le calcul de l'évolution du niveau moyen des prix et déterminant du pouvoir d'achat du consommateur, laissent percevoir un accroissement du niveau général des prix. Les rubriques les plus touchées par la hausse concernent respectivement le tabac, les articles d'habillement et chaussants, les produits liés aux restaurants et services ainsi que les produits alimentaires et boissons. A noter que le taux d'inflation a été situé au seuil de 4,4% en 2010 et de 3,5% en 2011 (au cours de la même période de référence).
Malgré la hausse frénétique des prix des produits alimentaires et l'augmentation de la facture ménagère, le gouvernement table sur un niveau d'inflation côtoyant les 5% d'ici la fin de l'année. D'un coup de baguette, les réalisations seront comme au « mauvais » vieux temps conformes aux prévisions du gouvernement. Et même si l'analyse des indicateurs économiques n'est pas à la portée de tout le monde, le gouvernement devrait tirer au clair et clarifier davantage cette situation qui taraude le grand public « le comment » des indicateurs économiques diffusés et qui, au vu de leurs percepteurs n'ont rien à voir avec le vécu quotidien.