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Il n'y a pas de oui, mais...
Dissoudre les Ligues de protection de la Révolution
Publié dans Le Temps le 14 - 12 - 2012

Qu'entend-on par protection de la révolution ? La révolution n'est jamais le fait du hasard. Elle est le fruit de la prise de conscience de ceux qui sont opprimés de leur situation, et de l'inquiétude sur leur devenir. N'est-ce pas l'existence qui détermine la conscience, ce qu'affirme Marx ?
C'est ainsi que la révolution française de 1789, en France, a été la conséquence de la remise en question des rapports entre les hommes, dont les gouvernants et les gouvernés, par certains penseurs et philosophes tels que Voltaire ou Diderot qui avaient même osé remettre en cause l'église qui représentait une autorité religieuse qu'on ne pouvait s'aventurer de critiquer ou de contester.
Les révolutions qui suivirent que ce soit en France, ou en Europe d'une manière générale étaient fondées sur les mêmes causes et avaient le même but : reconsidérer les rapports entre les citoyens, aussi bien sur le plan social que politique, de manière à réaliser la justice, la paix et la sécurité au sein d'une communauté donnée.
Notre Révolution a été finalement pour les mêmes fins, après plus de 50 années d'injustice, d'exaction et de violation des droits de l'Homme par tous les moyens.
Ce qu'il fallait craindre après le 14 janvier, c'était surtout les ennemis de la Révolution, c'est-à-dire ceux qui essayent faire échec aux révolutionnaires sincères et agissant dans l'intérêt général.
Plusieurs propositions, et un conseil national
Lors d'une réunion le 26 janvier 2011, au siège de l'Union Syndicale des Travailleurs du Maghreb Arabe, la proposition de créer un Front du 14 janvier 2011, a été abandonnée en faveur d'un front national de la défense de la Révolution, puis pour la création d'un comité des sages, proposition faite par Ahmed Mestiri. Sihem Ben Sédrine, La militante des droits de l'Homme avait proposé également, la création d'un conseil pour la protection de la révolution. Le président de la Constituante avait lui aussi proposé l'institution d'un conseil de défense de la Révolution. Il y a eu finalement la création d'un Conseil National de la Sauvegarde de la Révolution. Peu à peu l'efficacité de ce conseil a considérablement diminué, d'autant plus qu'ilo a été jugé inefficace dans certaines régions du pays, ne serait-ce que pour sa représentativité quasi nulle, notamment dans le, sud du pays.
Les ligues de protection de la Révolution à la rescousse ?
Ce fut dans cette intention sûrement qu'ont été créées les ligues de protection de la révolution qui sont un peu partout dans le pays, et c'est normal qu'elles aient eu le visa en tant qu'associations.
Toutefois, la violence avec laquelle agissent la plupart de ses membres, ont suscité le doute sur la véracité de leur rôle.
Est-ce vraiment pour la protection de la révolution qu'agit la majeure partie des membres de cette association ? Apparemment, les moyens qu'utilisent ces assoc ne sont aucunement susceptible de protéger la révolution. Bien au contraire, ces moyens incitent à semer le trouble et la discorde.
La goutte qui fait déborder le vase
L'attaque par certains membres de cette association du local de l'UGTT, la veille du 5 décembre, de surcroît, une date qui reste dans la mémoire collective de tous les travailleurs tunisiens, et tous les militants, dont certains s'en rappellent encore comme si c'était la veille. Cette attaque perpétrée vraisemblablement par la ligue de protection de la Révolution, n'a qu'une seule interprétation : semer le trouble afin de nuire sciemment à l'intérêt général.
En effet les membres de l'UGTT qui s'étaient réunis avec le chef du gouvernement étaient enthousiastes, pour avoir convenu avec ce dernier de certaines résolutions en faveur des travailleurs et de la résorption du chômage en cette conjoncture d'inflation galopante et de marasme économique.
Ils retournaient vers la place M'hamed Ali, siège de la centrale syndicale, pour fêter l'évènement. Ils furent malheureusement attaqués par certains énergumènes qui n'y allaient pas avec le dos de la cuillère, puisqu'ils étaient armés de cocktail Molotov et autres accessoires destinés aux actes de violence tous azimuts. D'où la décision de l'UGTT d'observer une grève générale le 13 décembre. Les syndicalistes estimaient que ces actes de violence, constituaient une provocation à l'initiative des ligues de protection de la révolution, dont les adeptes joignaient l'acte à la parole, en appelant à l'épuration pure et simple du Syndicat.
Après un long suspense, surtout que la grève a été décidée pour un jeudi , rappelant le jeudi noir 1978, cette grève a été annulée, dans l'intérêt de la nation, après accord avec le gouvernement sur certains points. Abstraction faite des différents avis sur l'accord en question, et que certains jugent peu motivant, l'annulation de la, grève a épargné pour le peuple, des actes supplémentaires de violence, alors que sa plus grande préoccupation c'est d'assurer le minimum vital pour tout le monde, pour une vie digne et paisible.
Dans cette optique, l'une des conditions posées par l'UGTT concernait la dissolution des ligues de protection en question.
Seul le recours judiciaire est démocratique
Si dissolution il y a elle ne peut avoir lieu que par la voie judiciaire, toutes la autres méthodes étant antidémocratiques, et ne peut que rappeler les pratiques de l'ancien régime.
En ce sens la loi, prévoit des étapes préalables à la dissolution, dont l'avertissement d'abord, puis la suspension pendant 30 jours, si l'association concernés persiste dans, des actes illégaux. La dissolution est la dernière étape prévue par la loi.
D'ailleurs Adnane Manser porte-parole du gouvernement, avait, il y a quelques jours abordé ce problème de dissolution en déclarant qu'il était temps de sanctionner les ligues de protection de la révolution, « au moins par un avertissement »
Il est donc dans l'intérêt de la paix publique,d'agir contre tout mouvement, toute association ou toute organisation quelle qu'elle soit, qui perpétue des violences, surtout si celles-ci sont itératives et non justifiées, leur but étant pour l'épuration pour des raisons qui n'ont rien à avoir avec l'intérêt général.
Il faut qu'à la suite d'une enquête minutieuse sur les causes précises de ces actes de violence et sur leurs auteurs, le représentant du contentieux de l'Etat, se constitue partie civile, dans les affaires où seront poursuivis ceux dont la culpabilité aura été établie.
Parallèlement, il faut que le représentant du contentieux de l'Etat entreprenne la procédure tendant à la dissolution de toutes les organisations, qui seraient impliquées dans les mouvements de violence. Le gouvernement est en effet, en même temps le garant et le responsable de la sécurité publique.
Ces actes de violence constituent en effet, une menace contre l'ordre public et la vie des citoyens.


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