Une conférence internationale s'est déroulée les 17 et 18 décembre 2012, à Hammamet, autour du thème : Transition énergétique : enjeux et opportunités après le Sommet de Rio+20. Le symposium a été organisé suite à la conférence de la CNUDD (Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable) qui a eu lieu les 20 et 22 juin dernier au Brésil lors du Rio+20. En partenariat avec l'ANME (Agence nationale de la Maîtrise de l'Energie) et de l'Association Tunisienne des Economistes (ASECTU) et l'Association Tunisienne pour la Maîtrise de l'Energie (ATME), le PNUD a tenu à réunir, durant ces deux jours, de nouveau les experts en énergie renouvelable étrangers et Tunisiens afin d'entamer la mise en place d'un plan qui reprendrait les recommandations données à la Tunisie pour la réussite de sa transition énergétique. Energies renouvelables/ Développement durable Dans sa démarche de soutien au développement de la Tunisie, le PNUD mise cette fois-ci sur l'énergie renouvelable comme meilleur moyen pour relancer la machine économique et favoriser un développement durable. C'est à partir de ce moment-là que l'on parle de transition énergétique où l'économie tunisienne devra basculer vers une économie à base de carbone. Cette transition énergétique, pour un pays assez dépendant de l'import des matières premières, est l'un des meilleurs garants de la lutte contre la pauvreté au long terme. La transition énergétique devra se focaliser sur les richesses et les ressources naturelles renouvelables à faible émission de carbone. La consommation est, cependant, à revoir. Il faudra la rationnaliser par la promotion des technologies économes en énergie et de l'utilisation raisonnable de l'énergie. L'accompagnement des pays en voie de développement, tels que la Tunisie, est nécessaire dans cette phase transitoire en termes d'innovation et de savoir scientifiques ; aussi bien que dans la prise de conscience des changements climatiques Les conférenciers ont rappelé qu'étant un secteur intrinsèque au développement durable et dans l'éradication de la pauvreté, la transition énergétique présente, néanmoins, un défi majeur dans l'instauration d'un système de développement économique plus concevable dans les pays en voie de développement, notamment, ceux qui sont concernés par la transition démocratique, à l'instar de la Tunisie. Le PNUD, pour un débat national sur l'urgence d'une transition énergétique Durant la conférence, le PNUD a insisté sur la nécessité d'un débat national et interrégional sur l'urgence d'une transition énergétique à condition qu'elle soit garante et respectueuse d'une croissance économique équitable sur toutes les régions et qui inclurait toutes les classes sociales dans le développement socio-économique en Tunisie. L'objectif premier de ce symposium était, donc, de tracer ensemble, entre experts nationaux et étrangers, après débats, une feuille de route sur la transition énergétique en Tunisie et sur l'itinéraire à suivre afin d'orienter le système énergétique tunisien vers une nouvelle conception de développement durable qui prenne en compte, d'abord et surtout, le tarissement de plus en plus patent des ressources naturelles, les changements climatiques, le réchauffement planétaire, l'indépendance énergétique des pays en voie de développement ou sous-développés, l'employabilité, l'industrialisation, la compétitivité et l'équité sociale. Le PNUD engage, par le biais de la conférence, un dialogue national et régional pour débattre ensemble sur la transition énergétique mettant en exergue la relation de causalité entre développement socio-économique et transition énergétique. A ce débat, sont sollicités les experts internationaux, les universitaires, les ONG, la société civile tunisienne et l'élite tunisienne en matière d'énergie. De nombreuses associations et ONG écologiques et relevant du monde des énergies, nationales et étrangères ont participé à cette conférence à l'instar d'Energies 2050, Ecofys, la Directive Européenne de l'Efficacité Energétique (ADEME), ANME, Ernst & Young, APEX, etc. La bonne gouvernance des énergies à la région MENA Selon les experts, les bases d'une bonne gouvernance dans la réalisation d'une transition énergétique sont l'institutionnalisation de la participation citoyenne au processus de décision, la décentralisation des choix énergétiques, l'encouragement à l'autoproduction de l'énergie, le développement d'entreprises énergétiques solides et solidaires, favoriser les subvenions publiques vers les énergies renouvelables et les ressources énergétiques. Il a été, notamment, question du rôle prépondérant de la société civile internationale et les établissements financiers dans la transition énergétique dans la région MENA. Les conférenciers ont mis l'accent sur une série de conditions qui représentent une priorité dans la transition énergétique. A commencer par les micros-entreprises, les PMEs, la création d'emploi, le soutien de la société civile, la réforme démocratique, l'amélioration des infrastructures publiques. Pour l'instant, on parle de 10 institutions financières internationales qui font partie des investissements publics de la communauté internationale consacrée à la région MENA, en autres, la Tunisie.