Comme toute nouvelle année, 2013 ouvre des espoirs et offre des perspectives pour un départ sur des bases solides vers un avenir meilleur. L'avenir pour lequel les Tunisiens ont bravé l'impitoyable machine de répression de la dictature et versé le sang des martyrs. De lourds sacrifices, en fait consentis pour recouvrer leur dignité bafouée, pour consacrer les valeurs de liberté, de justice et d'égalité devant la loi et pour améliorer leurs conditions de vie, dans la prospérité, la paix sociale et la concorde nationale. Ce sont les objectifs de la Révolution et les revendications de ceux qui l'ont faite pour en finir avec toutes les formes de tyrannie et mettre le pays sur les rails de la démocratie, du développement et de l'essor économique. Deux années de révolution, mais que d'événements douloureux. Il y a, aujourd'hui, une quasi-unanimité d'un sentiment de désenchantement et le pressentiment que la révolution a dévié de sa trajectoire. Et pourtant l'espoir d'un retournement de situation demeure. Le Tunisien ne perd pas confiance et s'attend à ce que 2013, malgré les lourdes incertitudes qui pèsent sur elle, soit l'année du vrai départ, et de la concrétisation de toutes ses revendications. Pour cela, il y a des enseignements à tirer des expériences du passé et des pratiques à bannir car elles ne font honneur ni à la Tunisie post-révolution, ni à son peuple. La classe politique est dans ce cas, la première concernée. Elle doit absolument commencer par assainir le climat général et entamer un dialogue franc sur les vrais problèmes du pays et les préoccupations du citoyen, loin des batailles idéologiques et de la polarisation politique. Elle doit se rendre à l'évidence que le temps presse et l'urgence impose de se remettre au travail et de doter la Tunisie de sa constitution et de ses institutions démocratiques.