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On attend un miracle !
Banaliser le crime politique ou le répudier...
Publié dans Le Temps le 12 - 02 - 2013

L'assassinat du leader de la gauche, socialo-démocratique, Chokri Belaïd, est un désastre sur tous les plans. D'abord, pour sa famille, son épouse et ses enfants qui seront privés de leur père chéri, mais surtout un désastre moral pour la nation toute entière.
Le canibalisme et l'animalité de certains leaders politiques tunisiens prend le dessus sur leur humanité et tout cela, pourquoi ... pour un pouvoir éphémère et pour imposer leur rêve d'islamiser notre pays musulman depuis l'an 50 de l'hégire. Ce « rêve » est devenu le cauchemar de tout un peuple qui a toujours aspiré à la paix civile et à la concorde et surtout une atteinte mortelle à leur volonté de vivre en démocratie comme tous les peuples de la terre qui comptent.
J'ai suivi presque tous les débats suite à cet acte ignoble et irréparable sur les chaînes tunisiennes et certaines chaînes internationales et j'ai pu constater à quel point certains soi-disant analystes et « acteurs politiques » sont culottés de défendre encore l'indéfendable.
Sur France 24 (en arabe), par exemple, le pauvre présentateur et combien naïf, M. Sahli s'est laissé déborder et étouffer par son invité islamiste qui nous a sorti toutes les couleuvres de la perfidie morale et de la désinformation pour nous convaincre que Chokri Belaïd n'est pas la victime de l'Islamisme... ! Mais, alors de qui était-il la victime ! Peut-être de lui-même, comme dans la tradition japonaise du « Harakiri ». Il ne restait à ce « monstre » professionnel de la désinformation que d'annoncer au monde que feu Chokri Belaïd s'est « suicidé » lui-même !
Quelle tristesse, ces débats interminhables où l'on associe la victime à ses bourreaux en toute « égalité » comme si le crime était banalisé et accepté comme phénomène « social-naturel » ! Au-delà de l'évènement tragique, il apparaît, aujourd'hui, que la Tunisie fait face à un défi majeur : La pérennité de l'Etat de droit pour ne pas dire l'Etat tout court.
De plus en plus l'Etat ou même les Etats « parallèles » prennent le dessus sur les institutions républicaines.
Les paris sont déjà ouverts après Tataouine et Menzah VI sur la question de savoir : la justice peut-elle en l'état actuel des choses rattraper les acteurs du crime et surtout les donneurs d'ordre.
Pour cela, il faut commencer par le commencement : La menace de tuer, qui constitue au regard du droit pénal national et international un début d'exécution du crime.
Les vidéos sont là... les déclarations et les appels au meurtre des « assassins » virtuels sont là.... Mais l'Etat n'est plus le seul détenteur de la puissance publique.
C'est là la vérité amère qui caractérise l'overdose de la violence qui mine le pays tel ce ver dans le fruit.
Certains intervenants vont jusqu'à justifier et légitimer le crime politique comme une rédemption bienfaitrice à l'ordre moral et religieux. Nous sommes tout simplement au Moyen âge et en pleine « guerre » de religions comme celle que l'Europe a connue entre catholiques et protestants. L'Etat est responsable de la « sûreté » des citoyens et son devoir c'est d'interpeller au moins tous ceux qui appellent au meurtre de personnalités politiques ou autres. Sinon, ce sera la loi du Talion et on passera du Moyen âge à la préhistoire !
Non, messieurs, le seul remède à tout cela c'est l'Etat institutionnel et la démocratie civile.
Le Premier ministre, Si Hamadi Jebali semble l'avoir compris. Il affronte la rétention et la « résistance » farouche de son propre clan qui a un autre projet pour la Tunisie.
Mais, l'homme d'Etat doit prouver ! C'est son destin de contredire « ses proches » pour l'intérêt général et le salut de la nation ! Toute hésitation supplémentaire sera perçue comme une manœuvre de trop par un peuple et des élites qui attendent depuis déjà deux ans... un miracle !

Par : Khaled Guezmir

Création d'un comité de défense
Un comité de défense de Chokri Belaid, assassiné le 6 février 2013 devant son domicile, a été créé, dimanche, a annoncé Me Faouzi Ben Mrad.
Composé de juristes, d'avocats et de professeurs universitaires spécialisés dans le Droit pénal tunisien et le Droit pénal international, ce comité se propose d'accélérer les procédures d'enquête et de lever le voile sur l'assassinat de l'opposant et homme politique Chokri Belaid, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié.
« Le comité se chargera de l'information politique et juridique se rapportant à l'assassinat et aidant à chercher la vérité sur les auteurs du crime», a précisé Me Ben Mrad, porte-parole du comité de défense, hier, à l'agence TAP.
« C'est l'occasion où jamais pour la justice tunisienne de se libérer des pressions et des instructions, et d'affirmer son indépendance », a-t-il lancé, relevant que "s'il s'avère que la justice n'est pas neutre, nous porterons l'affaire devant la Cour pénale internationale ».
Le collectif de défense comprend également des représentants de la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH), de l'Ordre national des avocats tunisiens et de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a indiqué Me Ben Mrad.

Des personnalités nationales et étrangères annotent le registre de condoléances
Des personnalités nationales et étrangères continuent d'annoter le registre de condoléances ouvert depuis jeudi 7 février au siège du Parti des patriotes démocrates unifié, sis avenue Jamel Abdennaceur à Tunis, à la suite de l'assassinat, mercredi dernier, de son secrétaire général, l'opposant Chokri Belaïd.
Mustapha Jouili, membre du bureau politique du partia déclaré, hier, à l'agence TAP que plusieurs représentants de partis politiques et d'organisations tunisiennes et étrangères ont afflué au siège du parti pour annoter le registre de condoléances.
De son côté, Ibtissem Saïdi, membre du bureau politique du parti a souligné que le martyr Chokri Belaïd est devenu "un symbole de militantisme en Tunisie et dans le monde arabe", affirmant que son parti poursuivra son combat pour réaliser les objectifs de la révolution tunisienne et consacrer la justice sociale.
Elle a fait savoir que le parti maintiendra les dates des congrès régionaux fixés par son secrétaire général le militant Chokri Belaïd, appelant à l'accélération des procédures d'enquête pour dévoiler l'identité des auteurs de "cet assassinat politique".
Pour sa part, Mohamed Hédi Oueslati, membre de la section de Tunis du parti a annoncé que la Maison de la Culture de Jebel Jeloud portera désormais le nom du martyr Chokri Belaïd en hommage à son parcours militant.


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