L'ancien président de l'Instance supérieure indépendante des élections, Kamel Jendoubi, a déclaré que ni lui, ni la majorité des membres du conseil sortant de l'ISIE, ne se porteront candidats "à une instance électorale non indépendante". M. Jendoubi a indiqué, lors d'une conférence de presse, hier, avoir adressé un courrier officiel aux principaux partis politiques, organisations et associations pour les informer qu'il n'est pas candidat au conseil de l'instance "permanente" des élections, dont la constitution est prévue en vertu de l'arrêté N°16 du Président de l'Assemblée nationale constituante, paru au Journal officiel. "Il n'y a nul besoin d'une instance permanente tant que les composantes du pouvoir sont provisoires", a-t-il estimé, préconisant la réactivation de l'ISIE telle que créée par le décret-loi 2011-27, d'autant qu'"elle avait rempli sa mission avec succès et emporté la confiance de tous". Pour Kamel Jendoubi, "il n'y a pas de garanties légales minimales pour l'organisation d'un scrutin libre, loyal et transparent au regard des standards internationaux communément admis, surtout dans la situation délicate que connaît la Tunisie". Il a en outre appelé à un large consensus sur la date des prochaines élections et à l'établissement d'un calendrier à cet effet. Les délais impartis aux modalités prévues par la loi organisant la sélection des membres de l'instance permanente et à la mise en place de ses structures sont en décalage par rapport à la période restant à courir "théoriquement" jusqu'aux prochaines élections envisagées d'ici quelques mois, soit dans moins d'un an, a-t-il ajouté.