Une conférence de presse à 9h 00 du matin. Deux ministres, le gouverneur de la Banque Centrale, le chef de la mission du FMI pour la Tunisie et une foule de journalistes pour finalement annoncer que les négociations entre la Tunisie et la délégation du Fonds Monétaire International (FMI) sont proches d'un accord final. Un accord dont les détails ont été attendus depuis l'arrivée de cette délégation une semaine auparavant. Négociations en cours ! Amine Mati, chef de la mission du FMI pour la Tunisie a affirmé que le FMI est tout proche d'un accord sur l'octroi à la Tunisie d'un prêt de 1,75 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros), remboursable sur 5 ans avec une période de grâce de trois années et un taux qui avoisine 1,08%, (largement inférieur au taux d'intérêt du prêt qatari). L'accord final devrait être conclu, si tout va bien, vers la mi-mai, après l'accord du Conseil d'Administration du FMI qui s'emploie ces jours ci à organiser les réunions de printemps. Amine Mati annonce dans ce sens que « peut-être nous allons signer cet accord en mai ». Il ajoute que le FMI semble satisfait des réformes entreprises par la Tunisie. Selon ce responsable, la Tunisie a entrepris des réformes qui concernent le secteur bancaire et le système fiscal. Amine Mati évoque aussi l'importance de réformer le système actuel de compensation. Il appelle les responsables à orienter et cibler les subventions pour finalement réduire ces dépenses qui pèsent lourdement sur le budget de l'Etat. Il rappelle encore que le FMI n'exige pas des réformes et laisse une liberté de manœuvre au gouvernement de décider aussi bien les réformes et même le calendrier d'application de ces réformes. D'ailleurs, Chedly Ayari a expliqué que la partie tunisienne négocie tout en préservant sa souveraineté. « Le FMI n'a rien imposé. Les réformes que nous discutons actuellement sont des réformes adoptées par le gouvernement dans la loi des finances 2013 », a-t-il estimé. Ces réformes touchent la réduction des dépenses de compensations, car il est anormal selon lui, que ces dépenses atteignent le seuil de 5 milliards de dinars, l'équivalent de l'enveloppe allouée au développement pour l'année en cours. Chedly Ayari rappelle aussi que la Tunisie ne risque pas un nouveau PAS (Plan d'Ajustement Structurel). Car, le recours de la Tunisie en 1986 diffère de son deuxième recours en 2013. Ainsi, en 1986, la Tunisie avait fait recours au FMI alors qu'elle ne disposait d'aucune réserve en devises et qu'à cette période la situation économique du pays était catastrophique. En 2013, la Tunisie dispose selon les statistiques de la BCT d'environ de 11 milliards de dinars comme réserves en devises. Elle a aussi réalisé un taux de croissance qui frôle 3,5%, façon de dire que le pays se trouve dans une situation confortable et même avec le recours à ces crédits le taux d'endettement de la Tunisie demeure dans un niveau respectable (entre 48% et 49%). Ce taux devrait dépasser, tout compte fait, le seuil de 50% si on tient compte du prêt de la Banque Mondiale (500 millions de dollars) et ce crédit stand-by dont la Tunisie aura besoin bien qu'on évoque auprès du gouvernement que la Tunisie ne recoura à cette enveloppe qu'en cas de besoin. Comme si on disposait des ressources suffisantes. Elyes Fakhfekh, ministre des finances estime pour sa part que l'accord final avec le FMI devrait être signé en mai prochain. Il précise encore que le gouvernement actuel a déjà engagé des réformes nécessaires pour pouvoir finalement mériter la confiance du FMI. Cette confiance, entre autres le fait que la Tunisie aurait ce crédit précaution, aura des retombées positives pour renforcer la position de la Tunisie avec ses partenaires internationaux. Quand la confiance s'achète ? Nous y reviendrons ! Zied DABBAR
Hier inauguration officielle de l'initiative allemande « The Owners forum class 2013 » Dix entrepreneurs tunisiens retenus Dans le cadre d'un programme de partenariat de transition, l'Allemagne a lancé un projet financé par le ministère allemand des Affaires étrangères visant l'accompagnement des jeunes talents, des jeunes entrepreneurs tunisiens et égyptiens. L'initiative en question est baptisée : « The owners forum classa 2013 ». Elle vise essentiellement la promotion des jeunes entrepreneurs tunisiens et égyptiens dont l'âge varie entre 25 et 45 ans et le renforcement de la compétitivité des petites et moyennes entreprises dans les deux pays en transition. L'objectif global de ce projet est de soutenir la croissance économique et la création d'emplois dans ces deux pays et de contribuer par ricochet à édifier des structures économiques et sociales indépendantes, qui sont source de revenus et de prospérité aussi bien pour la génération actuelle que pour les générations montantes. Une cérémonie d'inauguration officielle de « Class of 2013 » a été tenue hier à l'Ambassade d'Allemagne à Tunis pour révéler les noms des 10 entreprises tunisiennes retenues. Après la fin du processus de sélection conduit par le jury au cours du mois de mars dernier, 20 entrepreneurs ont été retenus : dix tunisiens et dix égyptiens, lesquels bénéficieront dans une première étape d'un programme de mentorat exclusif au sein d'entreprises familiales allemandes de renom. Chaque participant recevra un mentor approprié après avoir profité au préalable d'un coaching intensif d'une semaine en mai à Berlin. Au mois d'octobre 2013, les entreprises gagnantes auront la possibilité de présenter leur entreprise pendant « The owners Forum 2013 » Muscat au Sultanat d'Oman et de réaliser des partenariats avec des investisseurs potentiels.
Yosr GUERFEL AKKARI Nom des candidats tunisiens sélectionnés Coders Cloud: M Beyram Belhaj Amor Cynapsys: M Selim Ben Yedder Herbiotech Aroma: M.Leith Tlemcani Sen Solutions: M Maher Chakroun Société Industrielle de Bloc: M.Ghannem Abdelmalek Sopraco : M Sami El Ouni Tipagro : M.Nizar Ben Salem Tounessna : M.Chokri Driouech Tunisia Live : M Youssef Gaigi