Avant tout, le football est un sport régi par des règlements qui font l'objet naturellement, d'un consensus général de la part des clubs, principaux animateurs de la compétition. Et sur la base de ces règlements le champion sera sacré au terme du parcours. Au départ, donc, tout le monde est d'accord sur ce principe. Seulement, à l'arrivée, la fièvre monte d'un cran, avec des nerfs à fleur de peau, à telle enseigne que les rencontres ne diffèrent guère à de véritables batailles rangées. La faute incombe en premier lieu aux responsables des clubs qui ont fait des titres une question de vie ou de mort, allant jusqu'à la menace du gel des activités de leurs clubs et même leur dissolution. Néanmoins, ils oublient, peut-être qu'ils n'ont aucun droit de « proférer » de telles menaces. Car les clubs appartiennent à la communauté et ne sont pas des biens personnels ou familiers !! Or, même si un quelconque club se sent lésé parfois, par une certaine « légifération », il faut quand même accepter sportivement la règle du jeu. Quand on revendique la liberté, la démocratie, entre autres, il faut, en revanche, se soumettre aux règlements et à la loi. Autrement, c'est le chaos. Le politique, n'a rien à voir, car des clubs comme l'Espérance, le Club Africain et l'Etoile étaient présidés, jadis, par des ministres comme, Hassène Belkhodja, Abdelaziz Lasram et Hamed Karoui. La différence réside dans l'étoffe, l'envergure, le degré de maturité et de culture de ces anciens responsables qui étaient des éducateurs, avant tout. Autrefois, ces présidents suivaient les matches côte-à-côte, dans les tribunes, alors que les conjointes et les membres des familles des joueurs prenaient places dans les tribunes. Ceci pour dire combien l'environnement est devenu aujourd'hui,malsain à telle enseigne que le fait d'aller, , au stade est conçu malheurusement, comme, un déplacement à risque. A notre humble avis, les responsables doivent montrer la voie de la sagesse, et éviter les déclarations qui ne font qu'envenimer davantage, la situation. La réussite d'un club n'a été jamais tributaire des titres remportés mais plutôt par les qualités morales et sportives de ses responsables et de son effectif. Il est vrai que le professionnalisme (sic) en Tunisie est né très prématurément et sans aucune étude approfondie. Il est vrai aussi qu'il est difficile de revenir à la case départ, avec cet amateurisme cher à Pierre De Coubertin. Dans ce cas, il nous appartient de changer notre mentalité, avec un code de conduite empreint de civilité et de bon sens. En un mot, nous devons, nous aimer les uns les autres, puisque nous formons un seul peuple. Les titres et tout le reste, c'est dérisoire. Il faut tirer les leçons des expériences des pays développés et leur emboiter le pas. Sinon, on se morfond davantage dans le tribalisme et l'obscurantisme. D'ailleurs, on n'a pas le choix. Faisons un petit effort, et soyez sûrs que de notre mea culpa, nos futures générations seront grands bénéficiaires !