• Les étudiants de l'Institut national des sciences appliquées et de technologie ( INSAT) donnent un avant-goût de la journée nationale de la Sécurité informatique prévue pour le samedi 27 avril. • La guerre, aujourd'hui, n'est plus à la pointe de l'épée, elle est plutôt à la pointe de la technologie. Révolus sont les temps où des soldats s'affrontent sur un champ de bataille. Finie aussi la guerre dite économique. Aujourd'hui, c'est sur la toile d'araignée que se tisse une guerre à laquelle on se livre… comme dans un film de science-fiction. On songera à ‘'Star wars'' et à la guerre sans merci qui se mène dans l'univers étoilé entre les forces du bien et du mal. Sauf que maintenant les cartes se brouillent et la fiction devient réalité dans un monde qui se gère à un clic par hackers, Anonymous … et les autres. La guerre cybernétique menée, il y a peu, contre les sionistes tient du réel cette possibilité inouïe qu'a eu une armada d'internautes pour déranger l'Etat qui se croit, à tort, invincible. Les mieux nantis mèneront une guerre, sans merci, non pas à la pointe de l'épée mais à la pointe de la technologie. Pour mieux comprendre les faits, les jeunes étudiants de l'Institut national des sciences appliquées et de technologie (INSAT) organisent la 3ème journée nationale de la Sécurité informatique samedi prochain. Il est notamment question de répondre à un fait : Où en est la Tunisie par rapport à la sécurité informatique ? « Nos systèmes de sécurité informatique sont-ils fiables ? et surtout sommes-nous préparés à une attaque informatique visant tout le pays ? » Rendez-vous hier matin à l'INSAT. Les jeunes étudiants du club ‘'sécurinets'' qu'on reconnait déjà à l'entrain qu'ils manifestent et au punch qu'ils donnent à leurs activités, ont tenu une conférence de presse pour présenter les grandes lignes d'une journée qu'ils organisent la semaine prochaine sous l'intitulé « cyberwar » ou encore la guerre cybernétique . « Les risques liés à sécurité informatique sont le revers de la médaille d'une course effrénée vers les technologies de l'information et de la démocratisation de l'Internet. » commente l'un des organisateurs de la manifestation en ajoutant « La prochaine guerre ne sera pas une guerre où des soldats s'affronteront sur un champ de bataille, où des avions de chasse largueront des bombes mais elle se passera derrière les ordinateurs. Aujourd'hui, certains pays se livrent à des batailles féroces par des attaques informatiques interposées en paralysant administrations, banques, hôpitaux et médias.» C'est chose faite puisque, rappelle les jeunes intervenants, des pays en usent et en abusent actuellement. On rappellera à titre indicatif la bataille cybernétique entre la Thaïlande et la Malaisie ou encore l'attaque cybernétique de la centrale nucléaire iranienne par Israël. La dernière attaque cybernétique contre Israël était en fait une démonstration de force par les Anonymous qui ont frappé d'un seul coup et massivement des sites israéliens. Un site ‘'Anoumops'' recense 120 millions d'internautes ayant attaqué virtuellement Israël le 9 avril. » explique un jeune étudiant du club ‘'Securinets''. Quelle stratégie cybernétique « Cela dit, la question relative à la sécurité nationale revêt une importance capitale et il est de la responsabilité de chacun d'être conscient des risques et d'essayer de les minimiser. » C'est l'objectif fixé par le club qui conviera des responsables de l'ANSI ( Agence nationale de sécurité informatique) et du ministère de l'Intérieur. Le programme de la journée sera axé notamment autour d'un débat sur la sécurité informatique, des ateliers autour de la Cyberwar. Sans oublier le tournoi qui opposera cinq équipes d'internautes pendant 12 heures dans une guerre virtuelle sans merci. Les équipes du jeu seront appelées à détecter les vulnérabilités du système informatique. « L'être humain serait-il au final la grande faille du système informatique ? » commente l'un des jeunes du « securinets ».