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Optimisme... En tous les cas, on n'a pas le choix
Coup d'envoi, aujourd'hui, des travaux de la 2ème étape de l'initiative de dialogue national de l'UGTT
Publié dans Le Temps le 16 - 05 - 2013

- «J'espère que la conférence débouchera sur des réactions positives, consensuelles et collectives», affirme Ridha Belhaj, Directeur exécutif de Nida Tounès
- «Nous allons tout faire pour que la conférence réussisse», promet Mohamed Jemour, secrétaire général-adjoint du Parti des Patriotes Démocrates Unifié
- «Il appartient aux partis de faire des concessions pour que le pays ne revienne pas en arrière», prévient Faouzi Charfi, dirigeant à Al-Massar
Aujourd'hui se tiendront les travaux de la deuxième étape du dialogue national dont l'origine fut l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Pas moins que 55 partis politiques, 76 personnalités nationales, des dizaines d'associations, tous les membres de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) sont attendus. Une forte participation qui dénote d'une prise de conscience des principaux acteurs antagonistes ou partisans pour trouver une solution qui puisse extirper le pays des affres des tiraillements, conflits et affrontements. On parle de 517 participants. L'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) ainsi que l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP) y prendront part. Les trois présidents y siègeront. Une des particularités de ce nouveau round est la participation des récalcitrants du premier round tenu le 16 octobre 2012 à savoir Ennahdha et le Congrès pour la République (CPR), deux composantes essentielles de la Troïka au pouvoir. Ce second tour va-t-il réussir ? Il a été précédé par un dialogue abrité par Dar Dhiafa à Carthage qui a en quelque sorte rapproché les points de vues entre Ennahdha, Al-Joumhouri, Al-Moubadara, le CPR, Ettakatol, l'Alliance Démocratique, Al-Amen. Finira-t-on de trouver le consensus nécessaire pour réussir la deuxième étape de la transition vers des institutions permanentes pour le pays ? Quels sont les attentes des partis qui n'ont pas été présents au Palais Dhiafa de Carthage et qui comptent peser de tout leur poids pour réussir le dialogue d'aujourd'hui ?
Ridha Belhaj, Directeur exécutif de Nida Tounès, rappelle que « le premier round de dialogue initié par l'UGTT devait tourner court par la faute d'Enahdha et du CPR. Espérons tout de même qu'on puisse arriver à rattraper le temps perdu et se racheter dans le second round. La situation est beaucoup plus grave, aujourd'hui. Nous sommes tenus de réussir là où il est interdit d'échouer et trouver un accord national pour la lutte contre la violence et le terrorisme. Nous devons soutenir les forces de sécurité et l'armée dans leur lutte contre le terrorisme. Les Ligues dites de protection de la Révolution, il faut qu'il y ait un accord pour leur dissolution. Par la suite la feuille de route sera examinée pour achever la deuxième étape de la transition avec une Constitution garantissant le caractère civil de l'Etat, l'équilibre entre les pouvoirs et entre les deux têtes de l'exécutif. Il faut en finir avec le parlementarisme déguisé. Il faut aussi examiner les élections dans leur aspect juridique, leurs dates et quelle structure s'en occupera. Il faut trouver un consensus autour de l'ISIE, surtout après les tentatives de sa politisation. Après la décision du Tribunal Administratif concernant les travaux de la commission de tri, il faudrait peut être maintenir et consolider l'ISIE dirigée par Kamel Jendoubi qui avait organisé les dernières élections. Il faut dégager un consensus sur toutes ces questions. J'espère que la conférence débouche sur des réactions positives, consensuelles et collectives incluant les parties qui sont au pouvoir chargées de mettre à exécution les accords convenus. Il y aura probablement recours à des commissions pour détailler les accords. L'UGTT protègera le consensus dans ses grandes lignes. Il revient aux partis de s'intéresser aux détails ».
Mohamed Jemour, secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifié et dirigeant au Front populaire, précise au Temps : « nous allons avancer des propositions concrètes. D'abord, il faut que la Constituante termine l'œuvre pour laquelle elle a été élue, l'élaboration d'une Constitution qui réponde aux aspirations des Tunisiens, le plus tôt possible. La deuxième proposition est de faire face à la violence et à la terreur. Sans une paix civile, le citoyen ne peut être rassuré sur son intégrité physique et on ne peut parler d'investissements, ni d'élections démocratiques et transparentes. Il faut que les parties participantes s'engagent à signer la Charte de l'Institut Arabe des Droits de l'Homme régissant les règles qui doivent régir les rapports entre partis politique et consacrent le non recours à la violence. Nous allons appeler tous les participants à prendre part au congrès national contre la violence qui sera tenu à la fin du mois. Il ne s'agit pas de faire des discours et s'en aller. Il faut poursuivre les négociations pour arriver à des accords entre ceux qui sont représentés au sein de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), sur les points de divergences concernant la Constitution, la loi électorale et le mode de scrutin. Je souhaite que la conférence d'aujourd'hui, ne se limite pas à des discours sans engagements. Il faut qu'il y ait un accord pour poursuivre les discussions. Au bout d'un mois, les accords convenus seront proclamés. Ils seront respectés par tous. Il faut un engagement des partis représentés au sein de l'ANC pour défendre ces positions communes. Par ailleurs, l'aspect socio-économique doit être débattu. Il est temps que le pouvoir d'achat des citoyens soit protégé. Il faut que le Gouvernement prenne des mesures concrètes pour juguler l'inflation et d'autres mesures pour les jeunes au chômage. Des points cruciaux sur lesquels nous allons mettre l'accent. Le Front populaire est en train de préparer une position uniforme. Nous avons des contacts d'autres partis comme Al-Massar pour coordonner nos positions ». Sans verser dans un optimisme béat, Mohamed Jemour affirme « nous allons tout faire pour que la conférence réussisse. Nous serons les derniers à faire échouer cette occasion. Nous serons très constructifs ».
Faouzi Charfi, dirigeant à Al-Massar affirme au Temps qu'il espère que « tout le monde revienne à la table du consensus, que les partis politiques, la société civile et les personnalités nationales puissent s'entendre pour franchir la deuxième étape de la transition de façon pacifique. Les prochaines élections devront être transparentes et se dérouler au moins comme celles de 2011. Il faut élaborer la Constitution, mettre en place l'ISIE et la loi électorale. Trop de retard accusé. Espérons que les partis prennent leurs responsabilités et optent pour une Constitution qui protège les libertés, avec un régime politique équilibré, pour aller aux élections. Il est urgent de résoudre les problèmes socio-économiques qui sont à la base de la Révolution. Il faut placer l'intérêt national au dessus de celui des partis et arriver à certains accords. Malheureusement, le 3ème brouillon de la Constitution et la décision du Tribunal administratif de suspendre les travaux de la Commission de tri créent une situation très grave. Les élections auront peut-être lieu au 1er ou au second trimestre 2014. Chaque fois, qu'il y a un début de stabilité, des menaces sécuritaires graves apparaissent. Sans sécurité, il n'y a pas délections. Sans élections, il n'y aura pas résolution des problèmes économiques et sociaux. Ce qui risque d'entraîner une grave déstabilisation. Il est important que l'UGTT soit la structure de Rassembleur. C'est aux partis de faire des concessions pour que le pays ne retourne pas en arrière ».


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