Ce matin, la délégation tunisienne qui comprend vingt deux joueurs ainsi que le staff technique, médical et administratif s'envolera pour Khartoum. Le milieu de terrain de Nurenberg Jawhar Mnari, n'effectuera pas le déplacement en raison d'une blessure. Il s'agit de la seule défection, et pas des moindres, parmi le groupe de 23 joueurs initialement convoqués par le sélectionneur national. En effet, Jawhar Mnari a été l'un des rares éléments à avoir tiré son épingle du jeu contre le Silly National dans une rencontre qui a plus servi de laboratoire que de préparation au rendez-vous face au Soudan pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations (CAN Ghana 2008) qui aura lieu à Khartoum dans le cadre du groupe 4. Il faut reconnaître à ce titre que Roger Lemerre ne considère pas le match de dimanche prochain comme une étape importante, le classant lui aussi dans un contexte de préparation à la phase finale de la CAN Ghana 2008. Elle est bien loin l'époque du match aller que le Français avait abordé « avec la ferme volonté de vaincre » et un « besoin de réaliser un résultat positif et de reprendre confiance ». Aujourd'hui la confiance est peut-être là avec la qualification en poche, mais la manière démontrée jusqu'à présent par le groupe Tunisien n'a pas de quoi rassuré à quelques mois de la phase finale de la CAN.
Des ressources dans l'adversité La période de doute et les blessures à panser qui précédaient la rencontre aller ne nous semblent pas pour autant levées par la certitude de faire partie de l'élite africaine au Ghana. Et la sélection du Soudan, qualifiée alors d'équipe intelligente qu'il faut respecter, demeure toujours cette équipe, aux qualités indéniables, capable de nous coiffer au poteau pour le leadership du groupe, ô combien précieux le jour du tirage au sort de la phase finale. Une position que les coéquipiers de Karim Haggui peuvent sauvegarder en se satisfont du partage des points. Au haut degré de compétitivité de nos vis-à-vis, il faut ajouter d'autres facteurs d'adversité qui joueront contre les nôtres et qui pourraient sans nul doute influer sur le résultat final du match. Chaleur étouffante, public surchauffé et éventuel conditionnement de l'arbitrage, autant d'éléments qui risquent de faire pencher la balance en faveur des locaux. En accordant peu d'égard à ce match, le staff technique a peut-être pris les devants en jouant la carte de la « négligence » afin de ne pas se retrouver dans une situation à devoir gérer les séquelles d'un revers qui semble de plus en plus probable. Mais connaissant les capacités de nos représentants à se surpasser devant les défis les plus ardus, on observera avec optime leur prestation avec le doux rêve de les voir réaliser un exploit à Khartoum.