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«La Révolution tunisienne est aussi notre Révolution», déclare SE. Peyman Jebali (ambassadeur d'Iran) L'incidence des dernières élections iraniennes sur les relations entre la Tunisie et l'Iran
Les dernières élections présidentielles en Iran largement suivies et dont les résultats influenceront d'une façon ou une autre la scène internationale et particulièrement la région du Golfe persique et de surcroît les relations avec les USA et qui ont débouché sur la victoire dès le 1er tour de Hassen Rohani connu pour sa sagacité et son esprit d'ouverture fait d' indépendance et de modération, ses enseignements, ses messages et l'avenir des relations entre la Tunisie et l'Iran, ont été au centre de la conférence de presse tenue, hier par S.E. Peyman Jebali, ambassadeur d'Iran en Tunisie. L'ambassadeur a précisé que l'importance de ces élections ne réside pas seulement dans la forme, mais aussi dans le taux de participation qui a atteint 72,7% et la pluralité des candidatures. Ils étaient 6 candidats représentant différents courants. « 34 ans après la Révolution, la preuve a été fournie, encore une fois qu'on peut concilier entre la Démocratie et l'identité religieuse du pays », dit-il. Les élections sont une partie de l'action politique. C'est l'occasion d'accorder aux citoyens le droit de choisir. L'Iran a connu plus de 35 élections après la Révolution, entre autres, pour choisir son président, les membres du Conseil de la Choura islamique, les conseils locaux, les référendums… Après le succès de la Révolution, les masses populaires ont « sauvegardé l'Etat et la période de transition s'est achevée de façon civilisée et un sens aigu des responsabilités », rappelle le diplomate. Les dernières élections se sont déroulées dans le calme avec la présence des différents courants politiques, des réformateurs aux fondamentalistes en passant par les modérés. Trois débats télévisés ont été organisés, durant 4 heures, chacun. Chaque candidat a présenté son programme et ses choix. Quels sont La politique étrangère de ce pays va-t-elle changer ?les messages transmis par ces élections ? L'ambassadeur considère que ces élections dénotent la stabilité et la confiance qui imprègnent les rapports entre le peuple et le régime. « Les principes de la Révolution sont restés vivaces 34 ans après. La large participation montre la réussite de la conciliation entre Démocratie et identité du peuple iranien », dit le diplomate. Vis-à-vis de l'étranger, les Iraniens, tiennent à ce qu'ils soient traités pour ce qu'ils sont, jaloux de leur souveraineté et l'indépendance de leurs prises de décision. Ils continueront à soutenir les peuples opprimés. Concernant les relations tuniso-iraniennes, après les élections, l'ambassadeur rappellera que son pays a soutenu la Révolution tunisienne et tient à sa réussite. Il considère que sa réussite est une réussite de la Révolution iranienne. Lors de la communication téléphonique entre Moncef Marzouki et Hassen Rohani, il a été question de renforcer et consolider les relations amicales entre les deux pays. « Le gouvernement actuel et le prochain continueront à soutenir la Tunisie », dit-il. Lors de la dernière réunion de la commission mixte, l'année dernière, plus de 18 mémorandums d'accords avaient été proposés. Huit ont été signés. Les autres mémorandums sont en cours d'étude. Le nouveau gouvernement suivra avec un nouveau souffle ces dossiers. L'objectif est d'atteindre un niveau d'échanges de l'ordre de 500 millions de dollars dans les prochaines années. La semaine dernière une commission de suivi s'est réunie à Téhéran. Un accord de coopération a été conclu entre la STEG et une société iranienne. Par ailleurs, une société tunisienne compte importer des voitures iraniennes. Elle testera dans un premier pas l'acceptation du consommateur tunisien de ces voitures. Dans le domaine culturel, après la première semaine culturelle organisée par la Tunisie l'année dernière en Iran, une semaine culturelle iranienne aura lieu en Tunisie prochainement. Des visites réciproques de hauts responsables de rang ministériels ont été effectuées. Les travaux de la prochaine commission mixte se tiendront en octobre ou novembre prochains à Téhéran. Concernant le tourisme, l'ambassadeur, pense qu'il s'agit d'un volet important. Les deux pays ont une culture commune. Le problème réside dans la facilitation d'entrées des touristes. L'établissement d'un vol direct entre les deux pays devra être encouragé. Par ailleurs, l'Iran considère que la Révolution tunisienne est avant-gardiste dans la région arabe. « La période de transition ne manque pas de défis. Nous espérons qu'elle s'achève avec le moins de dégâts. Nous avons présenté notre expérience à plusieurs reprises. La société tunisienne a ses spécificités, mais les Révolutions se complètent ».