«Permettez-moi avant de commencer de poser cette question : Quelle utilité pour cette épreuve (CHAN), une compétition non reconnue par la FIFA et manquant de facto de crédibilité ? Un véritable leurre, un non sens que Aïssa Hayatou et ses compères avaient mis en place pour des raisons connues de tout un chacun et que je n'irai pas jusqu'à les énumérer tellement elles sont d'une évidence criarde. Il n'en demeure pas moins vrai que les sommes faramineuses d'argent en plus des voyages et des nuitées dans les suites des palaces aux frais de la princesse ne sont pas étrangers à leur motivation. Une formation expérimentale Pour revenir à notre sélection, disons tout de suite que sa débâcle était attendue. Un groupe hétérogène évoluant pour la première fois ensemble avec des repères et des automatismes aux abonnés absents. Nabil Maaloul ne pouvait en une semaine remédier à tant de carences. Quelques petites séances d'entrainement, sans le moindre match amical pour des organismes lessivés, repus, gavés pour ne pas dire dégoutés et ayant ras le bol du football, cela ne pouvait déboucher logiquement que sur cette défaite très amère à la maison. Quelques balles arrêtées en notre faveur, des étincelles sporadiques de Sameh Derbali et Fakhreddine Ben Youssef et puis le néant. Trop peu pour rivaliser et encore moins aller chercher des vis-à-vis misant de tout leur poids sur cette épreuve pour faire oublier au peuple marocain , leur récente élimination de la coupe du monde. Supériorité numérique vous avez-dit ? Passe pour les ratages, passe pour le non match livré par les nôtres, passe pour ce manque manifeste de cohésion entre les lignes, passe si la défaite, entrant somme toute dans les règles du sport, avait été subie et consommée même chez nous à égalité de potentiel. Mais se faire surprendre naïvement tels des débutants par un groupe évoluant dans "nos murs" à neuf et privé de deux joueurs de base et en fin de match qui plus est, cela dépasse tout entendement, fait désordre et nous mortifie dans nos chaires les plus profondes, les plus sensibles. A ce niveau là et arborant la casaque nationale, on n'a pas le droit de commettre pareilles erreurs élémentaires et de descendre aussi bas. Pour le match retour et dans la fournaise marocaine, les chérifiens survoltés et soutenus par pas moins de 80 mille inconditionnels déchainés, l'affaire se présente grandement corsée. Tout dépendra de ce que chercherait Maaloul. Continuer sur cette même voie de la prospection en donnant leurs chances aux jeunes, ou bien changer son fusil d'épaule et aligner la grosse armada, l'artillerie lourde. Mais dans les deux cas de figures, nous ne serons pas de la fête du moment que fatalement nous devons jouer l'attaque à outrance en créant le surnombre devant pour gommer l'ardoise au risque de nous découvrir derrière en leur cédant énormément d'espaces, ce qui ferait le bonheur de leurs pointes très rapides. Un aperçu ô combien édifiant nous a été administré à Sousse à ce propos du reste ! Mais bon, l'espoir étant le dernier à mourir comme on dit, continuons tout de même à y croire sait-on jamais »