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Une musique aux couleurs du temps
Entretien : Syrine Ben Moussa, présidente de Tuni Culture à Paris
Publié dans Le Temps le 10 - 07 - 2013

Belle, rayonnante, subtile toute en finesse, doublée de dons d'artiste, Syrine Ben Moussa se prévale de plusieurs atouts qui font d'elle notre meilleure ambassadrice dans le domaine de la musicologie. A Paris où elle vit et s'active au sein de l'association Tuni culture, elle fait bouger les choses au profit de la culture tunisienne à l'étranger, aidée en cela, par une jeune équipe composée d'artistes, étudiants et cadres.
Originaire de Testour, haut lieu du Malouf tunisien, Syrine Ben Moussa est spécialisée en musique arabo-andalouse. Doctorante à la Sorbonne, elle consacre ses travaux à l'étude des nûbas et à l'analyse des tubû' (modes maghrébins).
Rare interprète du Malouf et des classiques maghrébins en Tunisie, elle nous emmène à travers les fioritures mauresques de sa voix vers une Andalousie rêvée, symbole de tolérance et de partage.
Fille de mélomanes, elle se trouve depuis sa douce enfance bercée par les airs langoureux des grands classiques de la musique arabe et occidentale. La jeune enfant s'avère douée et intègre aussitôt le conservatoire où elle entame brillamment un cursus musical complet.
L'obtention du diplôme national de Musique Arabe en 2002, l'incite à persévérer et à poursuivre une carrière musicologique à l'Institut Supérieur de Musique de Tunis. Un choix qui surprit plus d'un, vu sa réussite avec brio au baccalauréat mathématiques.
Major de promotion, une bourse de recherche lui est accordée en 2007 afin de poursuivre un master de Musicologie à la Sorbonne. En parallèle avec sa formation académique, Syrine Ben Moussa mène depuis 2005 une carrière de chanteuse soliste. Elle multiplie les projets et participe à diverses manifestations culturelles et artistiques.
Visant l'excellence, elle se produit depuis 2004, sur les scènes les plus prestigieuses et se retrouve sollicitée par des festivals de grandes renommées : Théâtre des Champs-Elysées, Institut du Monde Arabe, Théâtre de la Ville de Paris, Théâtre du Capitole à Toulouse, Théâtre Municipal de Tunis, Théâtre Mohamed V à Rabat, Amphithéâtre de Hammamet, Salle Ibn Zaydoun à Alger…
Pour rappeler quelques unes de ses participations au cours de cette année, citons : le 22 juin (Festival Maghreb Culture, Oujda - Maroc) ;
24 mai (Festival l'Afrique dans tous les sens - La Bellevilloise - Paris) ;
3 mai (Festival des musiques Arabo-andalouses de Nice) ;
14 avril (Fusion Flamenco - festival TunArtDay - Théâtre du Gymnase Paris) ; 27 février (Les mercredis culturels de l'Ambassade de Tunisie à Paris) et le 24 février 2013(Concert de solidarité pour le peuple syrien - Institut du Monde Arabe).
Entre authenticité et créativité, Syrine Ben Moussa n'hésite pas à explorer d'autres styles. Qu'il s'agisse de répertoire traditionnel ou de fusions, elle nous propose une musique aux couleurs du temps. Entretien.
Le Temps : pourquoi avez-vous choisi de vous établir à Paris ? Avez-vous l'intention de retourner en Tunisie et de participer à un prochain festival, lequel?
Syrine Ben Moussa : poursuivre mes études à la Sorbonne a toujours fait partie de mes ambitions. Major de promotion en maitrise, j'ai bénéficié d'une bourse d'Etat afin de poursuivre mon cursus en France. Je suis à Paris depuis octobre 2007 et je continue toujours mes recherches dans le cadre d'une thèse de doctorat en Musicologie. Suite à un concours d'admission très sélectif, j'ai également réussi à poursuivre une formation parallèle à l'institut national de l'audiovisuel « l'INA », d'où mon master en « Gestion de patrimoine audiovisuel et numérique». Ma présence à Paris m'a beaucoup aidée à développer ma carrière et à faire évoluer mes choix artistiques. Malheureusement, je n'ai aucune date de prévu en Tunisie. Tous mes spectacles à venir auront en France et ailleurs dans le Maghreb.
*Comment avez-vous eu l'idée de créer l'événement TUN ART DAY et dans quel but ? Quels sont vos partenaires et sponsors aussi bien tunisiens que français ?
- Le nom exact de notre association est Tuni Culture. Tuni Culture est une association Culturelle dont l'objectif principal est la promotion et le rayonnement du patrimoine, de l'art et de la culture tunisienne.
Nous voulions essentiellement développer et instaurer une activité culturelle indépendante de tout courant politique. Tun Art Day est, par ailleurs, le nom du festival que nous avons lancé en coproduction avec Jackpot et Mohamed Boudhina. Il s'agit d'un événement parisien dédié à la nouvelle scène artistique tunisienne. Notre festival a été soutenu par plusieurs partenaires dont SICAM, Syphax Airlines, TF Bank et Beur Fm…Nous comptons parmi eux aussi, deux partenaires associatifs en France : ACTIF et l'ATUGE.
*Comment pourrait-on juger le résultat de cette première édition ; quels sont les moments forts de la programmation ? Y a-t-il eu des répercussions sur le plan médiatique ?
- Notre première édition s'est tenue en dix dates : neuf spectacles plus une expo photo dédiée à la femme maghrébine. Nous avons progressivement réussi à instaurer un rendez-vous culturel hebdomadaire tunisien à Paris. La plupart des dates se sont déroulées au grand Théâtre du Gymnase et ont connu une grande réussite auprès du public présent. L'ouverture connut un énorme succès avec la pièce « Bourguiba, dernière prison » de Raja Farhat. Nous avons eu la chance d'accueillir en primeur la nouvelle pièce de Wajiha Jendoubi, également la nouvelle version de Klem Ellil, le nouveau one man show de Lotfi Abdelli et bien d'autres spectacles. Il y'a eu pas mal de répercussions sur le plan médiatique, aussi bien en Tunisie qu'en France. Nous souhaitons, par ailleurs, un plus grand soutien pour les prochaines éditions et espérons plus de succès pour nos événements.
*Vous êtes entourée dans votre tâche d'une jeune équipe de Tunisiens, constituée essentiellement d'étudiants et de jeunes cadres, pourriez-vous nous les présenter ?
- Notre bureau est composé de quatre membres. Moi-même présidente, Skander Guetari artiste leader du groupe Samsa et vice-président, Amel Ben Brahim étudiante en droit et secrétaire générale et Nessrine Ayoub, cadre à BNP Paribas et trésorière. Je tiens, par ailleurs, à préciser que tous les membres sont dans le bénévolat. Tuni Culture reste ouverte à toute proposition constructive et à toute adhésion. Les personnes intéressées peuvent nous contacter via notre site web ou encore à travers notre page facebook.
*Parlez-nous de votre dernière participation dans le cadre de la manifestation tenue à Paris, « La Tunisie qu'on aime », avec Abdelli, Bedos et Boujenah. Y a-t-il eu autant de succès que lors de TUN ART DAY ?
- Il est assez difficile de comparer les deux manifestations. Tun Art Day est un festival purement culturel dédié aux artistes tunisiens. « Pour la Tunisie qu'on aime » est une campagne portée par « Opinion internationale » et dont le but est de collecter un fonds d'appui bénéficiant à certaines associations et actions citoyennes. Bien évidemment, nos objectifs sont les mêmes : assurer le meilleur pour notre chère Tunisie. Ma participation à ce spectacle s'inscrit dans le cadre d'une série de manifestations solidaires et citoyennes dédiées à la Tunisie. La toute première était en février 2011 à travers mon spectacle de solidarité « La Tunisie chante la liberté » au Théâtre de la Reine Blanche. Un événement dont les bénéfices ont permis d'aider deux écoles défavorisées en Tunisie. D'autres manifestations et actions solidaires ont depuis suivi. J'en citerai à titre d'exemple, l'action « pour un sourire d'écolier » que j'ai lancée en novembre 2011, dans le cadre du pacte tunisien et qui a permis d'assister une centaine d'élèves dans la région du Kef.
*Pourriez-vous nous présenter votre répertoire actuel et vos projets d'avenir ?
- Mon répertoire est constitué d'un mélange d'influences maghrébines et méditerranéennes. Je travaille essentiellement sur les répertoires classiques du Maghreb, à travers des créations et des métissages visant à mettre en valeur un héritage musical très riche. Mes projets artistiques sont axés sur deux volets : la valorisation patrimoniale et la création. Mon répertoire de base est la musique arabo-andalouse dans toute sa diversité maghrébine. J'aime beaucoup innover et composer en m'inspirant d'influences diverses. Je continue en ce moment à travailler sur ma fusion arabo-espagnole. Une nouvelle version du spectacle sera présentée les 6 et 7 décembre 2013 à l'Institut du Monde Arabe à Paris.
Propos recueillis par : Sayda BEN ZINEB
Billets d'accès au festival de Carthage
Le bureau directeur de la 49ème édition du Festival International de Carthage informe le public que les billets des spectacles programmés, sont en vente dans les guichets suivants :
1-L'amphithéâtre romain de Carthage
2-Le théâtre municipal
3-La maison de la culture Ibn Rachiq
4-Le centre culture et sportif El Manzah 6
5-Le centre commercial Géant
Il rappelle aussi que les billets sont en vente sur le site du festival : www.festivaldecarthage.com et que les guichets sont ouverts tous les jours, de 9h à 16h.


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