Ce n'est pas pour manquement à son obligation de réserves ou à cause de ses éditos jugé diffamatoire ou blasphématoire que le patron du journal « l'Audace » a été mis en détention. Cela n'était pourtant pas impossible, étant donné la tendance de ses écrits qui pour le moins dérangent sinon interpellent, surtout qu'il a habitué ses lecteurs à l'inédites en étalant certains secrets qu'il va dénicher l'on ne sait où. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, il semble difficile de savoir à quelle tendance il appartient. Du temps de Ben Ali, il aurait côtoyé aussi bien ceux qui fuyaient le régime en place, y compris certains islamistes qui étaient condamnés à des peines de prison par défaut, que d'anciens ministres de Bourguiba. En tout état de cause, à la Révolution, il est retourné au bercail, afin de mieux servir son pays et il a eu une autorisation en bonne et due forme pour son journal actuel, par lequel il a voulu contribué vraisemblablement à la consolidation de la liberté d'expression et de l'information. Y est-il parvenu ? Cela est une autre paire de manche, car donner satisfaction à tout le monde reste du domaine de l'impossible. Il n'en reste pas moins que l'effort qu'il fait en ce sens reste louable quelle que soit l'impression qu'il peut donner à travers ses écrits. En avril dernier il a été victime d'agression à son domicile, suite à son article dans lequel il a émis des critiques acerbes contre la ligue de protection de la Révolution et l'un de ses membres Imed Dghid. On ne sait dans quel sens a abouti sa plainte. Dans la présente affaire cependant c'est lui qui est accusé d'agression à l'encontre des agents de l'ordre. Ces derniers n'étaient concernés en rien au départ, lorsqu'une altercation éclata dans la rue entre le concerné et une dame qui s'avéra être son ex- épouse ou son ex -amie, cela importe peu , mais c'est elle qui a alerté la police. La version officielle est que les agents de l'ordre ont essayé d'intervenir pour les calmer, mais Slim Bagga, sur dans accès de colère s'en est pris aux agents de l'ordre. Outrage ou violence à agents ? On ne sait pas si la dame, qui fut à l'origine de l'altercation et la cause pour laquelle la police s'est déplacée, a retiré sa plainte ou pas. Cela dit , Slim Bagga qui fut présenté d'abord au procureur de la République a comparu en état d'arrestation devant le troisième bureau du juge d'instruction, près le tribunal de première instance de Tunis. Ce qui explique que la plainte de la dame a eu des suites, les délits d'ordre publics ne pouvant s'effacer par le simple retrait de plainte par la victime.
Il a donc à son crédit deux affaires dont celle d'outrage d'agression à agents pour laquelle il a fait l'objet d'un mandat de dépôt par le juge d'instruction chargé de cette affaire. Secret de l'instruction oblige On ne connaît pas davantage de détails sur cette affaire pendante qui reste encore sous le secret de l'instruction. Toutefois il ne s'agirait pour le moment que d'un simple fait divers qui a très fait l'effet d'une tempête dans un verre d'eau, à cause, non pas de l'importance des faits, mais de la personnalité de l'accusé. On y reviendra sûrement.