Nous en sommes loin, très loin, pour peu que nos « constituants (es) somnolent, lamentablement, bien que surpayés pour réaliser ce prétendu « projet d'avenir », « qu'ils appellent « Constitution ». Une nouvelle, bien entendu. La « simple » révision de celle que nous avions, depuis 54 ans ? Trop peu pour eux (elles) !!! Et ils (elles) s'y sont attelés (ées), plus comme des animaux de compagnie, que comme des bêtes de trait : nous avons « tout) notre temps ! se promettant, qu'un jour, ils (elles) y parviendraient. Parmi nos plus célèbres dictons, l'un voudrait que érrajèl, mé yè'tahqarch » (tel n'est pas, ou, du moins, et dans notre société future, ne sera le cas de la femme). Mais de là à confier la rédaction d'une « Constitution », que tout un peuple attend, quand bien même il ne l'ait réclamée, à des médecins, des commerçants, des ingénieurs, et autres…, et sans trop vouloir déprécier leurs connaissances en la matière, sans aucunement tenter de les dévaloriser, voire, pour d'aucuns, quand bien même ils folkloriseraient leur haute mission, aussi «éphémère » qu'on pourrait, qu'on voudrait le croire, les dénigrer, les rabaisser, les mépriser… Il serait intéressant de rappeler que d'autres pays, sortis de situations, de loin, plus graves que celle qu'engendra notre célèbre « Révolution du Jasmin », se dotèrent de constitutions, dont l'élaboration ne créa aucune polémique. Des exemples ? L'ESPAGNE : et après une terrible « guerre civile », ensuite un régime plus que décrié, celui de trente neuf ans de « franquisme » (parti unique, censure, juridictions d'exception, etc… et non des moindres), s'en sortit, avec un retour à une Monarchie, on ne peut plus démocratique, et se dota d'une « nouvelle Constitution dont une 1ère ébauche, œuvre de « los padres de la constitutione» ne fut pas retenue, et on en confia la rédaction à des « spécialistes en la matière » (juristes constitutionnalistes). Ils entamèrent la 1ère ébauche, le 10 avril 1978, et le « vote d'approbation », par les « Cortès » eût lieu le 21 juillet 1978 (102 jours/soit –4 mois). Le décret Royal fut approuvé par le peuple, suite au référendum du 6 décembre 1978. L'Allemagne : est-il besoin de rappeler ce que ce grand, ce très grand pays, a souffert (et fait souffrir, à son corps défendant du nazisme ? Il lui fallait oublier, et pour y parvenir, changer l'état des lieux. Une nouvelle constitution lui était nécessaire, une première réunion, entre des spécialistes en droit constitutionnel, eût lieu le 1er septembre 1948. La nouvelle Constitution fut promulguée le 23 mai 1949 (moins de neuf mois, plus tard). LA FRANCE : et en plein guerre d'Algérie, avec des officiers, généraux, qui n'en faisaient qu'à leur tête pour que l'Algérie demeurât, à jamais, française, et allant jusqu'à cogiter, dans un silence fracassant leur prise totale du pouvoir jusqu'en France métropolitaine. Le putsch d'Alger mené par l'armée et la crise du 13 mai 1958, tout cela amena le dernier Président de la 4ème République, René Coty, à ramener au pouvoir le Général de Gaulle, suite à sa longue « traversée du désert » et à lui confier (en attendant mieux…) la tâche de former un nouveau gouvernement. Ce qui fut fait. Le Général, en accord avec le Président (Coty), décida de doter la France d'une nouvelle Constitution. On distingue trois grandes étapes dans la formation de cette nouvelle Constitution : La première est l'élaboration, par un comité d'experts » d'un avant-projet de Constitution, qui débute le 29 juillet 1958. La deuxième étape est l'intervention du Comité consultatif formé par le Parlement pour délibérer sur cet avant-projet. Enfin, dernière étape, l'avant-projet modifié est, dés le 15 août 1958, examiné par le Conseil d'Etat. Le texte issu de toutes ces interventions sera, le 28 septembre 1958, adopté par les électeurs français, consultés par référendum, à une majorité de 82.6% des voix. La Constitution est promulguée par René Coty le 4 octobre 1958. Vous auriez calculé par vous-mêmes : il a fallu, à la France « SOIXANTE SEPT LONGUES JOURNEES » pour élaborer une nouvelle constitution, la faire adopter par voie référendaire, et la promulguer, en la publiant dans le journal officiel de la République Française, le 4 octobre 1958. Qui dit mieux ???