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Messieurs : Rendez à ce peuple son «bonheur» !
Publié dans Le Temps le 12 - 09 - 2013

Faut-il rétablir la Monarchie pour rendre aux Tunisiens leur bonheur d'antan !
Apparemment nous sommes classés malgré notre République « révolutionnaire », « démocratique » et « islamiste » parmi les peuples les plus tristes de la terre en ce moment, alors que les citoyens des régimes monarchiques, danois, suédois norvégiens, hollandais, belges et espagnols sont les plus heureux !
Finalement, le « coup d'Etat » constitutionnel de 1957, n'aura servi qu'à établir un système aussi banal et misérable que le précédent avec cette incapacité de rendre les gens heureux comme le souhaitait Platon dans sa « République ».
De cela, nous tirons une conclusion première, à savoir que la nature du système politique est indifférente qu'il soit républicain ou monarchique. L'essentiel c'est les valeurs qui le soutendent.
Dans les pays scandinaves, les Rois et les Reines et les chefs de gouvernement ont compris qu'ils sont « mortels », qu'ils ne détiennent pas la « vérité » absolue et que leur rôle c'est de servir l'intérêt général qui peut rendre les gens « heureux ». Je me rappelle d'un passage à Oslo, dans les années 90, un jour où le hasard fait bien les choses, car, c'était l'anniversaire du Roi de Norvège.
La curiosité m'amena aux portillons du Palais royal et là, quelle fut ma surprise de voir qu'il n'y avait ni barrages policiers, ni contrôle d'identité… mais tout simplement, quelques gardes en apparât et tenues du 18ème - 19ème siècles. Les jardins du palais étaient ouverts au peuple de Norvège venu pik-niquer sur la pelouse verdoyante et impeccable du château, avec des gâteaux et des bougies de célébration de l'anniversaire de son altesse royale. Le spectacle était digne des mille et une nuits, parce qu'à la tombée du jour, toute l'esplanade était éclairée et illuminée par les bougies de ce peuple « heureux » de partager en parfaite communion la célébration de l'anniversaire de son Roi.
Citez-moi un seul pays arabe ou musulman capable de ce genre de célébration, aujourd'hui ! C'est tout simplement surréaliste et même André Breton serait incapable de l'imaginer.
Par conséquent, transformer nos cauchemards et notre angoisse actuels en « bonheur » c'est faire en sorte que nos gouvernants soient « Rois » à l'image du Roi de Norvège ou de Suède.
Mais, faute de grives on se contenterait bien de merles ! Alors, vivement une République avec des gens « raisonnables » sans milices armés jusqu'aux dents, sans terroristes libres à tout vent, en cavale entre le Chaâmbi et les quartiers périphériques de Tunis, sans lavage de cerveau systématique inspiré de la culture des temps des cavernes.
Une République où les citoyens sont libres et responsables et où les gouvernants et les opposants obéissent aux règles de la courtoisie avant même la loi.
Les bras de fer engagés par les uns et les autres pour nous imposer « une manière de vivre et d'être conforme à leurs fantasmes et à leurs convictions erronées, ne peuvent engendrer le « bonheur ». C'est tout simplement l'asphyxie de la liberté, de la fraternité et de l'amour.
Les sondages à faire de toute urgence en ce moment c'est sur les sentiments des Tunisiens qui doivent nous indiquer le degré de la « haine » (karahiya) qui a atteint l'intolérable dans ce pays, où nous étions tous un peu plus heureux avant cette transition interminable et de malheur, malgré nos différences.
La classe politique dans son ensemble est, aujourd'hui, coupable quelque part, de diffusion de la haine dans un pays, qui, vu du ciel, est plus proche du paradis, que n'importe quel autre pays au monde.
Messieurs, il est grand temps de renoncer à vos ambitions de nous rendre « heureux » à votre manière, contre notre gré et malgré nous ! Rendez nous plutôt notre bonheur ancestral… notre tunisianité !
Vivement le bonheur à la norvégienne, car la Tunisie cristalline… le vaut bien !
Plus que jamais, nous voulons être libres dans la pratique de notre religion, dans le choix de notre mode de vie, et vivre simplement l'âge de « raison » contre la passion ravageuse et contre tous les fanatismes violents et rétrogrades.
Messieurs, rappelez-vous l'exclamation de l'Imam Ali, cousin du Prophète : « Law damat lighaïrika lama alet ilaïk » (Si le pouvoir était éternel pour vos prédécesseurs… il ne serait pas arrivé jusqu'à vous !)


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