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Les hôteliers étudient la possibilité de fermer boutique durant la basse saison !
La situation touristique en repli
Publié dans Le Temps le 18 - 10 - 2013


• Et si l'on s'intéressait à l'environnement !
Des inquiétudes sérieuses pèsent sur l'arrière-saison 2013. Les professionnels réunis avant-hier au siège de la fédération régionale d'hôtellerie du Cap Bon ont exprimé leurs soucis quant à la conjoncture actuelle et future du tourisme tunisien.
Les hôteliers ont tiré la sonnette d'alarme sur les risques d'un effondrement de l'activité touristique en basse saison.
L'ambiance est morose dans plusieurs unités hôtelières à Nabeul-Hammamet. Le taux d'occupation est en baisse et les réservations sont trop timides. Les conséquences de cette saisonnalité, quoique multiples, sont surtout de nature économique. Essentiellement, elles agissent sur la rentabilité des hôtels. « Cette dynamique estime Monji Gueddas hôtelier à Hammamet va conduire à une augmentation du risque imputable à l'activité touristique, ce qui atténue l'intérêt des professionnels à s'engager dans le développement et la consolidation de l'offre, et affecte en bout de piste la compétitivité de l'ensemble de l'industrie touristique. Les professionnels du tourisme font grise mine. Après un été en demi-teinte, marqué notamment par des fréquentations en baisse au mois de juillet et un léger rattrapage au mois d'août, l'arrière saison part également sur de mauvaises bases. Les hôtels sont désertés. Le soleil est au rendez-vous, et les prix sont encore plus cassés que d'habitude, avec des réductions atteignant régulièrement les -50, -60, voire -70 %. Mais cette fois, rien n'y fait. Plusieurs phénomènes (le chômage, l'abandon de certains modèles de vacances et la baisse du pouvoir d'achat) se conjuguent pour expliquer le changement de comportement des consommateurs. Les nouvelles tendances (voyages hors saison du troisième âge, escapades de couples, recherche de prix bas) n'y changent pas grand-chose : les touristes restent fortement attachés aux deux mois de juillet et d'août pour prendre leurs vacances » Il faut dire qu'avec la crise politique actuelle prolongée davantage, l'arrière saison demeure désormais menacée et la situation risque d'empirer si les différents protagonistes ne trouveront pas rapidement les bonnes résolutions capables de sauver le pays. Le résultat, de nombreux professionnels de l'hébergement touristique observent un retard, parfois conséquent, dans les réservations du mois en cours. Si certains témoignent d'une certaine inquiétude, le sentiment d'incertitude reste le plus fréquent. Tout ceci risque de se répercuter sur le para- touristique. A la Médina d'Hammamet, Les touristes se permettent moins d'extras, précise un restaurateur. Les repas se limitent généralement au plat suivi d'un dessert et d'un café. «Nous étions submergés seulement les fins de semaine. Les séjours se sont révélés plus courts et réservés au dernier moment.» Et cela en raison de la crise économique. Ces restrictions budgétaires touchent aussi les Tunisiens. Les vacanciers font attention à leur porte-monnaie cet été. Leurs dépenses ont été en repli. Le tourisme stabilise la vie sociale. Il assure l'emploi parmi de nombreux jeunes dont la baisse de ce dernier se répercute sans aucun doute sur l'état d'esprit de la population dans l'ensemble du pays.
A la FTH du Cap Bon, les professionnels étudient la possibilité de fermer leurs hôtels durant la basse saison. « Le coût d'exploitation est très élevé et nous n'avons pas de sous pour payer l'électricité et la SONEDE et surtout le personnel si nos hôtels restent vides « déclare un hôtelier de Nabeul

Mais comment sauver la basse saison ?
Le phénomène des basses saisons constitue un problème de taille pour lequel les solutions demeurent plutôt méconnues. À ce jour, peu de recherches d'envergure visant à circonscrire le sujet, à mieux le comprendre et à y apporter des solutions ont été réalisées. Compte tenu de ses impacts, la saisonnalité préoccupe au plus haut point les professionnels tunisiens. La saisonnalité de l'activité touristique est essentiellement attribuable à la distribution de la demande (volume de touristes) répartie dans le temps. Ainsi, plusieurs éléments façonnent la consommation touristique et influencent la demande qui varie selon les diverses périodes de l'année. Il est vrai que certaines clientèles sont plus disposées à voyager dans les périodes autres que l'été. Citons les gens plus âgés – à la retraite ou en préretraite –, les personnes sans enfant ou dont les enfants ont quitté le foyer familial, les voyageurs d'affaires et ceux ayant des intérêts particuliers (culture, plein air, sports, etc.). Le marché des congrès représente un secteur clé fort lucratif. Associer la tenue de conférences et de congrès dont les thèmes sont liés à des niches reconnues mondialement et dans lesquelles excellent la Tunisie peut s'avérer très pertinent. Il s'agit alors pour les entreprises de bien connaître ces différents créneaux de clientèles et surtout de les cibler en tenant compte de leurs besoins et de leurs attentes. Il faudrait aussi intensifier et différencier les efforts de commercialisation. Nonobstant la connaissance des clientèles et le développement d'une offre attrayante, encore faut-il les rejoindre, les informer et leur offrir le produit. La commercialisation est donc essentielle pour stimuler la demande. Il s'agit de choisir les bons réseaux sur les différents marchés géographiques et de multiplier les stratégies de commercialisation (revues spécialisées, brochures, salons et foires, démarchage auprès de grossistes, etc.).Toutefois, compte tenu des coûts souvent élevés que suppose le développement des marchés étrangers, il importe de mener ces offensives de commercialisation en partenariat de manière à optimiser l'utilisation de budgets limités. Par ailleurs, l'ONTT, les Fédérations, les professionnels, dans leur rôle de promotion de la destination, devraient équilibrer leurs actions afin que chacune des saisons bénéficie d'efforts de promotion spécifique et différente. Ceci sans oublier de différencier les prix. La différenciation des prix pour les prestations touristiques en basse saison semble être un outil efficace pour stimuler la demande. Plusieurs entreprises utilisent avec succès cette pratique en offrant des rabais de près de 40 % sur le prix habituel en période de faible achalandage. La qualité ne doit toutefois pas souffrir de cette baisse de prix. L'ajout de valeur à la prestation touristique en périodes de basse saison se présente comme une alternative à la réduction des prix. On offrira plus de services pour le même prix. Cela pourra prendre la forme de gratuités, de services supplémentaires, d'offre «deux pour un», d'avantages privilégiés pour la clientèle fidèle. Il s'agit en fait de donner l'impression au client qu'il est choyé compte tenu du prix exigé pour cette prestation

Et l'environnement ?
La qualité de l'environnement à Nabeul –Hammamet a été de plus en plus menacée par les activités humaines, avec un impact particulier sur les zones côtières et marines. L'urbanisation rapide et insuffisamment contrôlée, ainsi que le développement du tourisme jouent un rôle important dans ce processus de dégradation, ayant pour conséquence : la pollution de l'environnement, la dégradation des plages et les pertes de biodiversité. D'où ces sacs en plastique, ces tonnes de bouteilles abandonnées oubliés par les collectes d'ordures ménagères. Sacs en plastique, bouteilles en plastique, canettes de soda, emballages vides, tel est le sombre décor qu'offrent quelques plages de Hammamet. Laisser nos plages sans nettoyage et hygiène ne fera qu'aggraver le phénomène de l'insécurité dans ces endroits. Nous avons ainsi sillonné certaines plages pour nous rendre compte de la réalité. Le littoral mérite un peu plus d'attention de la part de la mairie et des hôteliers. L'administration ne pourra pas à elle seule rendre ces zones propres. L'implication des hôteliers, des restaurateurs et des transporteurs voire même ces chameliers est primordiale. Ils devront être mobilisés pour enlever des détritus divers rejetés par la mer et les déchets des baigneurs. Armés de sacs et de pelles, ils se donneront à cœur joie au nettoyage des plages.
La propreté des plages qui se fera moyennant des engins spéciaux, aura pour but de prélever des déchets, principalement des algues. En plus du nettoyage du sable, la campagne doit porter également sur le contrôle de la qualité des eaux de baignade en coordination avec les services de la santé publique et les municipalités des villes concernées. Compte tenu de l'importance de la sensibilisation pour une meilleure implication du public dans les efforts destinés à préserver des plages propres, la distribution de dépliants et l'affichage de pancartes géantes pour être bien visibles de tous, est nécessaire pour rappeler aux citoyens leurs devoirs dans la protection de l'environnement et les gestes qu'ils doivent faire pour jouir d'un bon bain de soleil et d'une belle baignade dans un milieu sain et propre et s'offrir d'agréables moments de détente et de fraîcheur. Une mobilisation de tous les citoyens notamment les professionnels du tourisme de la région contre ces déchets polluants est impérative. Il faut que chacun y mette un peu du sien pour l'intérêt de tous.


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