• Italiens, Allemands et Tchèques dans le bain Alliant sport, détente et évasion, la plongée ne cesse de gagner des inconditionnels. L'arrière saison venue, ceux-ci n'hésitent pas à traverser la Méditerranée à la voile. Direction les rivages tunisiens, où les professionnels tunisiens disposent d'excellentes installations pour accueillir les amoureux de la plongée, un produit de niche qui tarde à décoller. La Tunisie est un endroit favorable à la plongée sous-marine. Ses fonds sous-marins ne cessent d'éblouir les amateurs de plongée. Ils renferment des richesses. Ils sont très poissonneux et chacun a ses particularités. Mais ils se ressemblent tous par leur beauté inégalable. La mer regorge des espèces de la faune et flore de la Région méditerranéenne. Elles se découvrent dans toute leur splendeur. Les plus abondantes sont les algues marines des fonds rocheux, les gorgones de différentes couleurs, les poulpes, les gros mérous, les murènes, les langoustes, les rascasses. La faune sous marine propose aussi des dauphins, des dorades, des raies, des serres, des éponges, des anémones, des spirographes et des oursins de différentes espèces. Il est vrai que la plongée tout comme le golf est un produit touristique particulier mais c'est un secteur d'activité capable de drainer surtout en cette arrière saison une grande clientèle. « Nos prix très compétitifs (30 à 40 dinars la plongée) la sécurité et la richesse de nos fonds sont de bons arguments pour attirer les plongeurs italiens, allemands et tchèques. Notre environnement naturel est propice au développement de la plongée, considérée comme un élément de produit touristique et un des facteurs qui incitent les gens à voyager. Mais cette activité reste peu développée. Pourtant la plongée sous-marine procure déjà des dizaines de milliers de touristes à l'Egypte, Malte, l'Italie et la Grèce. Les fonds tunisiens sont intéressants du fait de la vitalité de la végétation sous-marine, favorisée par la propreté de l'eau et de l'existence d'espèces peu communes » souligne un plongeur de Tabarka. Il est vrai que la Tunisie a créé plusieurs événements pour promouvoir la plongée dont Coralis qui drainait à l'époque et à chaque automne des centaines de plongeurs mais qui malheureusement enterré pour des raisons d'organisation et de budget. Cet événement a beaucoup porté au tourisme tunisien et notamment à Tabarka en nombre d'entrées et de nuitées touristiques. Pour un marketing plus agressif Nos fonds marins ne sont pas bien exploités. François Brun rédacteur dans la revue spécialisée «Plongée magazine» estime que la Tunisie a un trésor qu'elle sous-exploite. «Il faut s'y connaître pour réaliser ce que représentent les épaves pour les plongeurs. Plonger sur une épave, c'est comme se promener dans un musée ou évoluer dans un film. Le plongeur évolue dans l'histoire. Il devient acteur… Il y a du monde qui est prêt à payer pour cela, encore faut-il que cela se sache !»Mais se lancer sur ce marché implique de faire une communication ciblée. Il faut avoir une vitrine internet et être présent sur les sites communautaires. Mais aussi promouvoir nos sites de plongée dans les salons et les foires touristiques, voire inviter les décideurs, les TO et les voyagistes spécialisés dans ce créneau pour se familiariser avec notre destination. La promotion, c'est la plus difficile. Elle doit être agressive pour se démarquer de la concurrence. Comme tout client touristique, le plongeur est à la recherche de la bonne promo du moment. Et accro à internet pour dénicher les meilleurs prix. Les agences en ligne ont d'ailleurs rapidement compris qu'il y avait une place à prendre compris. Le touriste plongeur reste une niche. La Tunisie a tous les atouts pour l'attirer. Foncer dans ce créneau, c'est lui redonner la vie. L'enjeu de drainer un grand nombre de plongeurs notamment en arrière saison est colossal et là nous devrons mettre la main dans la pâte car nos fonds marins pourront bien séduire cette clientèle