Les Gafsiens sont parvenus pour la seconde saison consécutive à sauver leurs meubles grâce à l'apport inestimable au dernier moment de Habib Mejri appelé en catastrophe et à tous les coups à la rescousse. Pour l'heure, ils se préparent sérieusement pour cette échéance du 12 juin devant les mettre en confrontation contre les Aghlabides dans le cadre de la coupe de Tunisie au stade Hamda Laouani de Kairouan. Nous avons approché le président du club Khaled Bennour pour un large tour d'horizon concernant ses couleurs. Entretien : Le Temps : Un sauvetage au forceps qui vous conforte dans votre position à Gafsa en président ayant largement réussi dans sa mission ? Khaled Bennour : Il y a du vrai dans votre approche en ce sens que je suis pleinement satisfait du fait que notre club ait sauvé sa tête parmi les ténors avec le sentiment du devoir accompli. Mais cela ne m'empêche pas de partir fin juin alors que mon mandat court jusqu'à fin 2015 ! Les raisons de cette surprenante décision ? Ecoutez, faire le cavalier seul n'est pas ma tasse de thé et encore moins mon sport de prédilection. Aucune assistance, aucune aide financière de qui que ce soit en plus des désagréments et des complots quotidiens montés de toutes pièces pour nous déstabiliser. En principe le BD est composé de 12 membres. Pour l'heure et exception faite des administratifs « salariés » je demeure seul avec le SG à faire tourner la boite en bénévoles . D'ailleurs lors de l'AG extraordinaire précédant celle élective qui se tiendront fin juin, on va remodeler le statut avec un BD composé «uniquement » de deux membres : un président et son adjoint! Qu'en -est –il alors du groupe, de sa préparation pour le match de coupe contre la JSK ? Après une dizaine de jours de repos, les joueurs ont repris le travail sous la houlette de Habib Mejri. Bien sûr, ceux qui n'ont rien donné ont été libérés. Maintenant on garde un noyau d'une vingtaine d'éléments renforcé par des jeunes du cru ayant donné pleine satisfaction au staff. Nous comprenons donc que vous préparez l'avenir des centristes ? A mon arrivée aux commandes, je n'ai hérité que de trois joueurs de la part du BD sortant. Je ne ferai pas cette erreur et pour l'heure j'œuvre avec le staff pour la consolidation du groupe avec des recrutements bien ciblés approchés et sous peu finalisés. Donc Habib Mejri l'éternel sauveur des gafsiens est partant pour un autre mandant ? En principe oui mais c'est au futur président d'en décider. Un quotidien de la place paraissant en langue arabe a fait état d'une altercation musclée entre vous et votre joueur Bassem Nafti. On parle même que vous vous en êtes arrivés aux mains avec des reproches adressés ouvertement à vous en tant que président ne devant point agir de la sorte. Qu'en est-il au juste et pourquoi cette escarmouche ? J'ai été appelé très tôt ce vendredi par Bassem qui est un fils pour moi pour m'informer de cette « non vérité ». Un mensonge taillé de toutes pièces par son instigateur qui, cela dit en passant ,n'a pas osé signer son article. Je précise que je suis un enseignant de longue date et que mes principes et mon noble métier ne m'autorisent point pareils comportements .Il va sans dire que la justice sera saisie et que le club va poursuivre ce journal et l'auteur de cette malversation pour diffamation. Notre commission juridique s'est chargée de l'affaire. Voilà un autre motif parmi tant d'autres poussant les présidents à fuir ce poste de responsabilité tellement l'ingratitude est devenue monnaie courante de notre quotidien. Vous avez le mot de la fin président ? J'exprime ma fierté pour l'honneur que j'ai eu en présidant et en servant le glorieux club de notre région. Je pars avec le sentiment du devoir accompli tout en souhaitant bon vent et des jours meilleurs à mes couleurs. J'espère de tout cœur que toutes les forces vives de la ville s'unissent autour d'El Gaouefel avec de facto un classement digne du club aux avant-postes de la hiérarchie rompant définitivement avec les affres et les sueurs froides de chaque fin de saison. Bien sûr une belle carrière en coupe cette année et pourquoi ne pas la remporter ? Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH