A Sfax, le CHU Hédi Chaker a été paralysé, hier, en raison de la grève observée par les agents de la santé sur fond de revendications syndicales. Encore une fois les malades ont fait les frais du bras de fer entre le syndicat des agents de la santé au CHU hédi Chaker et la direction générale de l'établissement . En effet, les inimitiés entre les deux parties, couvant depuis plusieurs mois, ayant refait surface, tous les services du CHU sont, à l'exception des prestations d'urgence, étaient hier au point mort en raison de la grève des agents de la santé. Hamadi Mosrati, secrétaire général du syndicat impute cette décision de grève au climat de tension qui règne au sein du CHU, qu'il impute à l'intransigeance de la direction générale du CHU qui refuse d'appliquer les termes des accords conclus entre la partie syndicale et la partie administrative, pricipalement en ce qui a trait à la reconnaissance des droits acquis par les agents, et à la réintégration des ouvriers « arbitrairement licenciés ». Selon Mosrati, il s'agit de trois anciens agents travaillant sous le régime de la sous-traitance, recrutés dans le cadre de la régularisation de leur situation mais qui ont été injustement renvoyés par le directeur général du CHU, pour n'avoir pas fourni, dans les délais, un document officiel, alors que le retard dans la présentation dudit document était indépendant de leur volonté. Ainsi, à part les trois revendications portant sur la nécessité pour l'administration de respecter ses engagements officiels consignés dans des procès-verbaux y compris la cessation des poursuites judiciaires et administratives à l'encontre des syndicalistes, le rétablissement des droits acquis des agents, ainsi que la réintégration des ouvriers licenciés, la quatrième revendication syndicale porte sur l'accélération des procédures instaurant la neutralité de l'administration, ce qui se traduit, dans l'esprit du bureau du syndicat par le remplacement du directeur général actuel, La détermination de la partie syndicale à faire valoir ses revendications est illustrée par l'entame depuis hier d'un sit-in à l'intérieur du siège de la direction régionale du CHU jusqu'à la satisfaction de ces revendications. Pour sa part, le directeur du CHU Hédi Chaker, Jamel Hakim, s'étonne de la décision de grève, « injustifiée et sans fondement valable » et oppose un démenti aux propos du secrétaire général du syndicat, indiquant que toutes les revendications sociales des agents ont été satisfaites. Hakim souligne que dans le chapitre des droits acquis, la direction générale de l'hôpital a respect2tous ses engagements quant aux droits et avantages accordés aux agents, servis directement aux ayantS-droit, conformément à la loi sur la gestion financière. C'est là l'objet réel de la controverse, dans la mesure où le syndicat des agents de la santé au CHU, exige que lesdits droits avantages et autres aides sociales lui soient remis au lieu de l'être directement aux bénéficiaires, opération illégale conformément aux avis du Tribunal Administratif et de la Cour des Comptes, consultés sur la question. Concernant le renvoi de trois ouvriers de l'établissement, le directeur général répond que cette sanction s'explique par des fautes professionnelles graves ou des délits de droit commun, commis par ces derniers ( vente de boissons alcoolisées) dans l'enceinte de l'hôpital, agression sur la personne du directeur général Il précise également que la décision de leur réintégration est du ressort du ministère de tutelle. A signaler que la réunion de réconciliation, tenue hier au siège du gouvernorat a été soldée par un échec, ce qui a amené le syndicat des agents de la santé à maintenir la décision de grève.