Maintenant que les dates des prochaines élections sont connues et officialisées par l'Assemblée nationale constituante, aucun obstacle ne semble se dresser devant leur tenue dans les délais constitutionnels, c'est-à-dire avant fin 2014. Pourvu que ce vœu national soit exaucé et qu'aucun imprévu de force majeure ne vienne entraver les processus électoral et hypothéquer les chances de succès de la transition démocratique. Car même si la Tunisie est sur la bonne voie et peut-être la seule rescapée du printemps arabe, elle demeure dans le collimateur des terroristes et sous la menace d'une ignoble action de leur part, à fortiori dans la période des élections, où le pays serait sous le feu des projecteurs, pour semer le doute, installer unétat de psychose générale et enterrer le processus électoral ainsi que la marche inexorable vers la démocratie. Et pour cela, leurs cellules dormantes pourraient subitement se réveiller et retrouver une vigueur affaiblie ces derniers temps par la force de frappe de nos forces de sécurité et de l'efficacité de la stratégie de lutte anti-terroriste. Seulement, il ne faut pas dormir sur ses lauriers, les terroristes ont plus d'un tour dans leur sac et dans cette période charnière de l'histoire de la Tunisie il faut redoubler de vigilance. La vigilance de tous. Celle du gouvernement qui s'est engagé à organiser les élections dans les délais et à les réussir, des forces de sécurité, de la population et de la classe politique qui fourbit ses armes et s'apprêteà entrer de plain pied dans la campagne électorale. Chaque parti postule à une place au soleil dans une lutte sans merci pour la course au pouvoir. Et c'est justement la qu'il y'aurait peut-être un risque d'égarement et de dépassement. C'est pour cela que la classe politique assume la plus grande responsabilité du succès de toute l'opération et du climat dans lequel se déroulera ces joutes de fin de période transitoire. Un climat qui ne devrait en aucun cas sortir de la déontologie démocratique et de la concurrence loyale et responsable. Car quel qu'en soit le vainqueur la Tunisie aura toujours besoin de l'apport de tous ses enfants pour relever les futurs défis et édifier un avenir meilleur.