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Les enjeux stratégiques du pays de l'Oncle Sam
Publié dans Le Temps le 15 - 08 - 2014

Plus de trois ans après ce qu'on appelle le « printemps arabe » et malgré toutes les déceptions que ce processus a endurées, tout le sang qu'il a fait couler, tous les espoirs qu'il a trahis et toutes les conspirations dont il a fait l'objet, plusieurs parties continuent à en faire la promotion faisant comme si de rien n'était. Cette propagande stérile est d'autant plus indignante qu'elle émane de ceux-là mêmes qui ont participé d'une manière ou d'une autre à faire échouer cette expérience, à l'instrumentaliser pour leurs intérêts particuliers et à transformer ce printemps en automne, cette symphonie de l'espoir en une chanson macabre.
Les sponsors du terrorisme
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, vient de rassurer, par téléphone, le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomâa, du soutien de son pays à la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme en lui promettant de lui fournir une aide logistique sans, toutefois, en préciser la nature. Les Américains se disent inquiets de la situation sécuritaire sévissant dans notre pays à cause de l'éventuelle incursion des groupes islamistes libyens armés en Tunisie et du transfert de leurs combats sur le territoire tunisien dans le but de faire entrer la région dans la politique de la guerre brûlée et imposer leurs diktats aux gouvernements libyen et tunisien. Une question s'impose : ces islamistes libyens sont-ils si puissants que même les Américains avec tout leur impressionnant arsenal militaire, leur hégémonie et leur savoir-faire ne sont pas en mesure de les maîtriser et d'en freiner l'action ? Il faut être naïf, trop naïf pour croire à une telle niaiserie. Depuis quand les Etats Unis craignent-ils ces islamistes ? Il faut tout de même respecter l'intelligence des peuples. Ces derniers viennent, tout récemment, de reconnaître, par la bouche de l'ex secrétaire d'Etat, Hilary Clinton, que ce sont eux qui ont créé de toutes pièces Al Qaeda et Talibans et utilisé le slogan du wahhabisme contre le communisme. Comme elle a révélé, dans son livre « Hard Choices », que c'étaient les Américains qui avaient inventé « Daech » pour instaurer un Etat islamique en Sinaï, mais que ce projet était voué à l'échec suite au ras de marée populaire égyptien et à la vigilance de l'armée de ce pays qui a déjoué ce plan. Et pour rappeler un peu l'histoire, les Américains ont apporté leur soutien aux islamistes, pendant les années 50/60/70 dans les pays arabes pour combattre les communistes et les nationalistes arabes. Et il ne faut pas oublier que ce sont eux, les Américains, qui soutiennent, matériellement et moralement, ces barbares islamistes, qui jouent des matches de football avec des têtes humaines, en Syrie et en Iraq qu'ils ont ruinés. N'ont-ils pas disloqué l'Etat dans ces pays ainsi qu'en Libye? Ils prétendent soutenir le processus démocratique en Tunisie et qu'ils tiennent à ce qu'il réussisse, mais de quelle démocratie parlent-ils ? On a eu l'opportunité de voir la démocratie américaine en Iraq au cours de la seconde guerre du Golfe. Et on a vu comment les grands foyers occidentaux des droits de l'homme ont offert, comme toujours, leur protection politique et leur soutien inconditionnel à Israël pour perpétrer ses crimes abominables contre des civils. On a vu jusqu'à quel point ils peuvent être immoraux pour préserver leurs intérêts. L'administration américaine a de tout temps encouragé les pires ennemis des droits de l'homme, à l'image des pays du Golfe où même des constitutions n'existent pas. Elle a toujours combattu les libertés que ce soit chez elle ou ailleurs, et la répression sauvage du mouvement « Occupy Wall Street » en dit long à ce propos. Il est enfin avéré que les Occidentaux sont les sponsors officiels du terrorisme et ils œuvrent tous à annihiler les révolutions du « printemps arabe » et la transition démocratique, chacun à sa manière.
Changement de cap
Ni les Frères musulmans, ni les salafistes ne peuvent agir seuls sans les instructions de leurs créateurs et leurs maîtres à penser. Les premiers ont été détrônés pour avoir échoué à appliquer les directives de leurs employeurs, lorsqu'ils les ont fait accéder au pouvoir. Cette mauvaise gouvernance a obligé les Américains à chercher une alternative qui n'est autre que « Daech ». C'est dorénavant elle, qui n'est pas encore inscrite sur la liste américaine des organisations terroristes, qui est chargée de réaliser le second épisode de « Sice-Pico » II après l'échec de leurs devanciers. Néanmoins, cette déroute ne les fait pas désespérer de la clémence et la bienveillance américaines, ils bénéficient encore et toujours de la confiance de leurs maîtres qui leur confient d'autres missions s'insérant toutes dans la même sphère : le morcellement du monde arabe. Une entreprise que les Frères musulmans en concert avec des salafistes d'Ansar Charia essayent de mener à terme. Selon plusieurs observateurs et analystes, les Américains veulent démanteler l'Algérie pour mettre la main sur son gaz et pour compenser ainsi le gaz de la Syrie où ils étaient empêchés par les Russes et les Chinois qui défendent leurs intérêts dans la région d'autant plus qu'ils n'ont pas eu leurs parts du butin libyen. Depuis avril 2013, des spécialistes parlaient de découvertes pétro-gazières en Méditerranée orientale transformant certains pays du Moyen-Orient en Etats producteurs et exportateurs de gaz et de pétrole. Certains parmi eux ont alors divulgué les documents et graphiques de deux sociétés norvégiennes spécialisées dans l'exploration du sous-sol ayant ratissé la côte méditerranéenne sur 5000 Km2, lesquelles sociétés ont été rachetées par la société franco-américaine « CGGVeritas ». Ce changement de cap forcé expliquerait l'intensification de l'action des groupes terroristes dans la région du Maghreb et la menace libyenne, car on sait très bien que ces derniers n'agissent que sous le commandement des forces occidentales placées sous la houlette des Américains. Ce projet non déclaré et fardé par des propos mielleux serait corroboré par l'extension des hôpitaux d'Al Faouar, de Dhiba, et Remada par les Américains et qui serviraient, d'après des analystes, à accueillir l'armée américaine qui serait déployée dans la région, pendant de sa soi-disant poursuite des terroristes, à l'image de ce qu'elle fait, actuellement, en Iraq où elle pourchasse « Daech », sa créature. Alors, qu'on arrête de nous dire que l'administration américaine soutient notre révolution et qu'elle souhaite le succès à notre transition démocratique. La réussite de ce processus ne pourrait que nuire, très sérieusement, à ses intérêts. Les pèlerins de l'ambassade américaine sont bien avertis...


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